mardi 17 octobre 2006

CD capoeira angola

Depuis que je n'habites plus à Bordeaux, la Capoeira me manque. C'est difficile de trouver un bon groupe de Capoeira Angola qui assure des cours tous les jours de la semaine et au moins une Roda hebdomadaire. Et puis au bout d'un certain temps on cré des liens de bonne camaraderie avec les Angoleiros que l'on fréquente et ça aussi ça manque. J'essaye de retourner au moins un week-end sur deux à Bordeaux afin de participer à la Roda du vendredi soir, mais ça n'est pas assez. J'ai pris goût à ce jeu et mon voyage au Brésil m'a rendu plus exigeant aussi. La Capoeira me nourrit et j'ai faim! Donc j'ai hâte de participer aux stages organisés par Dorado au sein de l'ACAMCAB. Le premier devrait se dérouler le week end du 10 11 et 12 novembre et Mestre Marrom serai là. J'en suis extrémement heureux parce que j'ai apprécié son acceuil à Rio cet été mais surtout parce que son enseignement est riche, que sa capoeira est belle et que c'est un homme de qualité avec beaucoup de charisme. Sa venue sera peut être l'occasion pour lui de ramener des exemplaires de son dernier disque et de le diffuser. J'ai pu l'acquérir lors de sa sortie cet été au Brésil et je le conseille vivement. Il comporte de trés belles photos (les photos de ce post en sont tirées), une courte biographie de Mestre Marrom qui nous en apprend plus sur la place de la Capoeira dans sa vie et son parcours de Capoeiriste. Ce disque est un de ceux les plus aboutit que j'ai vu, tant par le livret que par la qualité de l'enregistrement (la photo ci contre permet de voir le matériel de prise de son, plusieurs micros sont accrochés au plafond, et un pré-mixage s'est fait en live grace aux tables de mixage). On entend trés clairement les instruments, le coeur et la voix de Mestre Marrom. Je pense que le travail de prise de son et de mixage a été réalisé avec beaucoup d'attention car il met vraiment en valeur la qualité musicale du groupe. Les ladainhas sont trés belles en particulier "chora me cativeiro" qui raconte l'esclavage et son abolition par la princesse Isabelle tout en exprimant la grande tristesse que peut laisser en chaque homme (et en particulier chez les descendants d'esclaves) le souvenir de cette période détestable. Mais il ne s'agit pas seulement de pleurer sur le passé, ce chant porte aussi un message de vigileance pour le présent et le futur afin de refuser toute forme d'oppression et d'exploitation de l'homme par l'homme.
J'aime beaucoup ce disque, on y retrouve vraiment l'ambiance des Rodas de l'académie de Marrom à Leme. Chaque fois que le jeu s'intensifie on entend les exclamations de la roda pour accompagner les joueurs. Mestre Marrom les encourage et appelle les instruments pour que les musiciens donnent toute leur énergie. Ce disque est aussi trés interressant car les thèmes des chants s'enchainent parfaitement.
Mestre Marrom demande à ses dieux l'autorisation de jouer afin de signifier le respect qu'il porte à la vie et ses mystères. Il leur demande de protéger ses élèves dans ce jeu où tout peut arriver. La roda est un espace qui pour un instant devient le théâtre de la vie, une représentation de la complexité du monde.
Puis le groupe rend hommage à la capoeira en affirmant son identité de capoeiriste. De nombreux thèmes sont abordés dont la religion dans la ladainha "Negro religioso" chantée par Forro. La roda se termine sur une évocation sensuelle et magique d'une sirène que le capoeiriste invite à sortir de l'eau pour batifoler et danser sur la plage. Ce final réunit en un thème tout ce qui fait le charme de Rio, la mer et les plages, les femmes belles et le jeu de la séduction, la capoeira, la danse...

mercredi 20 septembre 2006

Lecture du jeu et Swing.

Pour que le carnet de voyage de mon séjour au Brésil ne devienne pas l'Arlésienne de ce Blog, je vais faire comme si on en restait là et si un jour ce carnet vient à être mis en ligne dans sa totalité ce sera alors une bonne surprise.
Les cours ont repris à Bordeaux. On retrouve les anciens et il y a de nouvelles têtes. Doucement on reprend le rythme des entraînements car tout le monde n'a pas eu la chance de pouvoir s'entraîner pendant l'été et les corps sont parfois un peu rouillés. Plein de nouveaux projets se mettent en route dans l'association et Dorado a décidé de multiplier les occasions de faire des Roda et d'accentuer le travail musical en multipliant les cours d'instrument et en mettant en place un groupe de percussions.
Cette année mes obligations professionnelles m'entraînent loin de Bordeaux et je ne pourrai pas suivre les cours avec autant de régularité. Je vais essayer de m'exercer seul, mais j'ai peur de perdre en qualité de jeu, surtout au niveau de la lecture du jeu et du swing. En effet, la lecture du jeu c'est cette capacité à anticiper sur ce que va faire son partenaire et cela ne s'acquiert qu'en jouant et jouant encore avec un maximun de joueurs différents pour ne pas tomber dans la routine et avoir toujours l'oeil vif. Le Swing, c'est une expression de Mestre Marrom pour désigner cette capacité à bouger en harmonie avec la musique et trouver un balancement personnel qui rend chaque Jinga singulière.

Ci dessous une vidéo de Dorado jouant avec Cocada lors de la Roda du Vendredi soir à Eysines le 08 septembre 2006. On y voit cocada jouant avec sa nonchalance naturelle et Dorado entamant le jeu par un tour sur la main et enchainant de belles feintes, rastera et cabesada...


mardi 29 août 2006

Retour à Bordeaux et première vidéo!

Le retour du Brésil a été mouvementé, mais je travaille sur la mise en ligne du journal de notre voyage avec des photos (la dernière série est visible ici) et... des vidéos. Pour vous faire patienter vous pouvez déjà regarder celle ci-dessous. C'était notre dernier jour à Sana pendant une petite roda improvisée. Les joueurs sont Fabio et Junior, deux élèves de Mestre Marrom. La Bateria est assurée de gauche à droite par Tatiana (Pandeiro), Mestre Paulo Siqueira (Viola), Mestre Boca Rica (Berimbau), Mestre Virgilho (Pandeiro) et Mestre Marrom (Atabaque).

A Bordeaux les cours reprennent avec Dorado nommé Contramestre cet été par son maître Mestre Marrom.
Rendez vous:
Lundi 4 Septembre au soir à Bordeaux (adultes)
Mardi 5 Septembre au soir à Eysines (adultes)
Mercredi 6 Septembre l’après midi à Eysines (enfants)
plus d'infos sur le site de l'ACAMCAB.

lundi 14 août 2006

Bresil la suite

Aujourd'hui, c'est day off a Rio. Enfin presque car je me suis leve a 07h00 ce matin pour aller suivre un entrainement de capoeira a l'academie de Mestre Marrom.
Je me rends compte que je n'aurai pas tenu mon engagement d'ecrire hebdomadairement pour donner des nouvelles de ce voyage et mettre des photos a dispositions. deux messages en 4 semaines c'est deja pas mal, c'est la moitie. Internet n'est vraiment pas la priorite car il y a beaucoup de choses a faire. Je reprendrai tout ça une fois rentre en France a l'aide du carnet de bord qu'on arrive a tenir regulierement , les photos et les souvenirs qui me resteront.
La deuxieme semaine de notre sejour a ete un peu gachee par la pluie qui s'est abatue sur Rio pendant 4 ou5 jours. Nous avions un peu oublie que de ce cote de l'hemisphere c'est l'hiver... Ila fallut trouver d'autres occupations. Nous avons donc visite des musees, pris nos capes de pluie dans les sacs et echanges les sandales pour des chausures plus adaptees. Le Musee d'Art Naif qui se trouve dans le quartier du Cosme Velho est tres interressant, nous avons decouvert la culture bresilienne par le biais de ces tableaux representant la vie quotidienne des Bresiliens de façon simple et spontanee. Nous avons reconnu la plupart des endroits ou nous nous sommes promenes. Le Foot-ball est vraiment tres present. Par contre la Capoeira est totalement absente. Meme dans le musee du Folklore nous n'avons rien vu sur la capoeira. Il y avait pourtant plein d'objets sur differentes traditions populaires du Bresil, le Candomble, le Carnaval, la Literature de Cordel, Bumba meu Boi... j'ai pu voir beaucoup de choses dont j'ai entendu parler, mais j'etais un peu deçu par l'absence d'informations sur la capoeira et par l'aridite de ce musee (il n'y avait aucun livret , aucun commentaire pour nous aider a comprendre ces traditions complexes et totalement hermetiques pour des non inities).
Malgre le mauvais temps nous avons decide de faire une excursion dans le centre de Rio histoire de partir a la recherche des batiments historiques Carioca caches au milieu des grands buildings. de cette promenade je retiens surtout le magnifique salon de the "Confeteiria de Colombo" et ses petits gateaux delicats, La Grande Cathedral Metropolitaine a l'architecture moderne, si vilaine de l'exterieur et si belle de l'interieur grace a ses magnifiques vitraux. Le centre de Rio grouille de monde comme toutes les grandes villes. Sur les vitres des buildings passe le reflet flou des hommes d'affaires qui courent a leur prochain rendez vous alors qu'une femme asise sur un carton allaite son enfant.
Suite a cette semaine pluvieuse le beau temps est revenu, et notre premier stage de capoeira a commence. Mestre Marrom a fait venir plusieurs Mestre dont certains tres ages comme Mestre Brandao (76 ans) ou Mestre Boca Rica. Ces gens la ont connu la periode ou la capoeira etaient interdite et sont descontemporains de maitres de reference comme Waldemar ou Pastinha. mestre Boca Rica est un grand copositeur de chanson de capoeira, je me suis rendu compte au'un grand nombre des chansonsque nous chantons dans lesRoda sont ses compositions. Il a une bele voix, un peu fatiguee, et douce. Il joue sur un rythme lent et tres balance, les mauvaises langues disent que losquemestre Boca Rica joue, il berce les joueurs qui finissent par s'endormir. mais des que Mestre Brandao debarque, plus question de sommeiller! La vitalite de ce papi est impressionnante, il n'arrete pas de parler avec tout le monde, de distribuer des coups de poings et de tete a tous ceux qui l'entourent en ricanant de toute ses dents (enfin celle qui lui reste) et en criant des injonctions incomprehensible dans l'Argot de Bahia des annees 40 que meme les Bresiliens presents au stage ne comprennent pas. D'autres maîtres sont presents, Mestre Virgilho, un petit bonhomme au ventre rond, au jeu tres theatral et qui parle comme un vieux sage africain assis sous son baobab. Mestre Ze Bahiana, et ses yeux malicieux,grand artisants fabricants de Berimbau. Mestre Angolinha qui parle de lui a la troisieme personne et n'arrete pas de lancer des sorts lorsqu'il joue endessinant des signes cabalistiques sur le sol. Mestre Paulo Siqueira venu avec ses eleves d'Allemagne qui etait present au stage de marseille et mestre Dominguinhos qui lui etait present lors du stage a Bordeaux.
Ce premier stage a ete le theatre d'un evenement tres fort emotionellement. La presentation parMestre marrom de certains de ces eleves aux Maîtres presents pour signifier leur implication dans la capoeira, les remercier en leur offrant un berimbau et leur donner le titre de Profesor ou de Contramestre. C'etait tres fort. Chaque Maitre a fait un petit discours adresse aux eleves appeles mais qui au dela de l'evenement est une façon de nous transmettre leur experience de vieux maitre et leur vision de la vie marquee par des histoires peu communes et un engagement total dans la capoeira.
Nous avons beaucoup progresse dans notre façon de jouer, surtout en ce qui concerne la qualite des mouvements, etre plus detendu dans la roda, etre plus fluide dans nos mouvements, balancer, relacher la tension...
Bonc'est tout pour aujourd'hui et pourtant il ya tellement a raconter encore, nos ballades dans la foret de Tijuca, l'ascencion au pain de sucre, Au sommet du Corcovado, La feira de Sao Cristovao, le week end a Sana chez les Rasta...
Demain nous partonsa Ilha Grande, derniere etape avant le retour en France.
En attendant que je reprenne ce journal de Bord vous pouvz allez voir une nouvelle serie de photos un peu en vrac ici.

vendredi 28 juillet 2006

1ere Semaine a Rio.

Voila bientot une semaine que nous sommes arrivès à Rio de Janeiro. Je ne sais par où commencer tellement je suis déjà rempli de petites histoires, d'aventures et d'images nouvelles.
Nous logeons chez Dorado, dans un appartement sympathique à flanc de "Morro" (les Morro désignent les nombreuses collines éparpillées dans Rio). Le notre s'appelle "Cantagalo" et au dessus de nous grimpe la favela et sa multitude de petites maisons carrées qui s'éclairent la nuit en un spectacle que je ne me lasse pas de regarder avant de me coucher. A notre droite se trouve le quartier d'"Ipanema", plutôt aisé et tranquil avec sa plage de sable blanc et fin et ses rues commerçantes. A notre gauche le quartier de "Copacabana" avec ses hôtels de luxe (Le Copacabana palace et son agence "american express" intégrée oú nous allons changer nos travellers chéques), sa plage et sa misère (prostitution, mendicité et petites arnaques). Derrière nous se trouve le Lac "Rodrigo da Freitas". Bref un emplacement parfait pour profiter de deux quartiers bien sympatiques (Ipanama et les bords du Lac) régler nos petits soucis de voyageurs (argent, santé...) et changer d'ambiance en même pas dix minutes de marche. "Ipanema" c'est la plage, les vagues, les Cariocas qui jouent au futebol, les filles en bikini. Le lac, c'est les ballades en vélo, les sportifs qui courent ou font du ski nautique, les sorties familliales dans les restos le samedi midi. "Copacabana", c'est les bus qui font la course avec les taxi, les boutiques qui se multiplient, la foule qui grouille...
Pour l'instant nous avons bien arpenté le quartier d'"Ipanema" et nous commençons même à avoir nos habitudes dans la boutique de jus de fruits frais en bas de notre rue. Les serveuses nous reconnaissent et sont prévenantes avec nous. On s'y arrète régulièrement pour faire des expériences gustatives Ananas (Abacaxi) + Goyave (Goyaba) ou Mangue ou Fruit de la passion (Maracuja). Tout ce que nous mangeons est une découverte et un plaisir. Les plats sont trés copieux et pas chère. Surtout lorsque l'on va dans une rotisserie avec buffet varié et viande grillée (poulet, boeuf, porc...) à volonté. On retrouve souvent servi avec les plats une sorte de purée faite à partir de farine de manioc gonflée dans le jus du plat. Le riz et les haricots noirs sont ausi trés présents et parfois on à même tout ça en même temps plus des frites des oignons frits et des beignets de fromages... Et ça dans tous les restaurants, depuis celui un peu classe, en pasant par la chaine genre flunch, jusqu'au petit bouiboui qui paye pas de mine.
Les premiers jours nous avons perdu beaucoup de temps à essayer de comprendre le fonctionnement des bus. Ils s'arrètent n'importe où, déposent les passagers au milieu de la route et il est impossible de trouver un plan des lignes de bus, des horaires ou quoique ce soit permettant de s'accrocher a une réalite circulatoire au lieu de flotter dans le flou urbain. Il était donc nécessaire de faire une pause. Nous nous sommes retiré dans le jardin botanique oú nous avons trouvé un peu de paix au milieu des cascades, ruisseaux et essences d'arbres variées. Ça a aussi été l'occasion d'observer les attitudes des brésiliens face á l'appareil photo. La pose romantique une fleur a la main semble être un classique.
Depuis nous nous sommes promenés dans les rues du Quartier de Santa teresa, abandonné par sa population riche dans les annees 60 et reinvesti depuis par les artistes, etudiants... Ça donne un lieu calme, colore et agreable a visiter, en particulier en prenant le vieux Tram Jaune ( le "Bonde". Sans doute a l'origine du nom du groupe "Bonde do Role"?) a l'identique de ceux qu'on trouve a Lisbonne.
Hier nous etions dans le Quartier d'Urca (ou vit le pere de Dorado) qui se trouve pris entre la Baie de Botafogo et le Pao de Aucar. C'est aussi un quartier tres tranquil avec des petites rues pleines d'arbres. Au pied du Pao de Azucar nous nous somms poses au bord de la praia vermelha et avons fait une ballade a flanc de montagne. Des gros lezars, des petits singes et pas mal d'adeptes d'escalade. Nous avons decider de remettre a un autre jour la montee en haut du Morro da Urca et du Pao de azucar afin de le faire plus tard dans la journee et voir le coucher de soleil, mais aussi pour garder des forces pour le cours de Capoeira.
Pour l'instant nous avons pris deux cours chez Marrom. Nous avons ete tres bien accueillis ce qui nous a rassure par rapport a notre capacite a suivre les cours. Le premier etait donne par Fabio et reunissait les eleves les plus avances. L'ambiance etait sympa et plus branchee rigolade et discussion. Marrom n'etait pas là et je crois que la bande de copains etaient bien contents de se retrouver entre eux pour s'amuser sans la presence du maître. Le second cours mixait plusieurs niveaux et etait dirige par Marrom. C'etait plus structure et plus pedagogique. Tout un groupe d'Allemand etait la. Nous avons sympathisé et appris que ce sont les élèves de mestre Paulo Siqueira avec qui nous allons a Ilha Grande.

Vous pouvez voir quelques photos de notre sejour ici.

vendredi 7 juillet 2006

Capoeira Angola em Marseilles: "Vadiando entre amigos" 2006.

Le week end dernier, Mestre Camaleão (a droite sur la photo avec Mestre Russo) organisait au sein de l'association "Marseille-Métisse" la 4ème rencontre internationale de capoeira "vadiando entre amigos".
J'y suis allé avec une quinzaine de camarades de l'ACAMCAB à Bordeaux et notre professeur Dorado.

Marseille est vraiment une ville de caractère! Parfois, ça me parait excessif mais chaque fois que je m'y rends, je suis surpris et charmé. Ce stage a attiré beaucoup de monde, surtout des Français, de Metz, Nancy, Paris, Bordeaux... Mais on pouvait aussi croiser des apatrides comme ce couple de Finlandais arrivant d'Amérique du Sud ou Serena, Italienne vivant à Barcelone...
Forcément, beaucoup de monde c'est aussi plus de complications pour l'organisation. La gestion du temps s'en ressent, les retards s'accumulent et tout le calendrier se décale. Mais bon, on n'est pas à l'usine, on vient faire de la capoeira, rencontrer des gens et passer du bon temps, alors si on commence à courir après le temps...

Les cours ont été assurés par Mestre Camaleão (Filhos de angola/Marseille), Mestre Paulo Siqueira (capoeuropa-Hamburg/Allemagne) (au centre avec le bonnet), Mestre Russo (roda de caxias-Rio de Janeiro/Brésil), Contramestre Magal (Rio de Janeiro/Brésil) (à gauche), Profesor Dorado (ACAMCAB/Bordeaux) (deuxième à gauche) et Profesor Fubuia (Angoleiros do Mar/Paris) (à droite).

Nous n'avons pas travaillé une grande variété de mouvements lors de ce stage. Par contre, les interventions de Mestre Russo m'ont vraiment marqué par la profondeur de son discours et le charisme qu'il diffuse (on peut lire une interview sur le site capoeira-france). J'ai beaucoup apprécié aussi le travail fait avec Mestre Paulo Siqueira sur la façon de rentrer dans la roda est de "racheter" le jeu. J'ai aussi l'impression que j'ai souvent pu jouer dans les roda lors de ce stage et donc rencontrer des gens et développer mon jeu. Il y avait une énergie très forte et la dynamique de groupe était gérée dans ce sens, chaque fin de journée se terminait dans un grand rassemblement des participants chantant à l'unissons. La transe n'était pas loin pour quelques-uns. En tout cas l'émotion était à fleur de peau, donnant des frissons à certains (dont moi), provoquant les larmes pour d'autres.
J'ai trouvé que certains jeux étaient trop marqués par le défi et la volonté d'affirmer sa supériorité, mais cela fait aussi parti de la capoeira en tant que lutte. D'ailleurs, lors de ce stage j'ai pu observer différentes approches de la capoeira. Celle du défi, de la force physique et de la ruse mais aussi celle plus politique (je pense au discours de Mestre Russo sur la discrimination) ou encore celle cherchant à conserver un patrimoine gestuel (je pense au cours de Dorado sur le mouvement de "ciseau", son évolution et les différentes manières de sortir de cette prise ou de répondre à cet appel selon la façon dont il est fait).

Durant ce stage j'ai développé une conscience plus aiguisée de l'importance de la précision des appuis (les pieds et les mains), mais aussi du rôle de la distance avec son partenaire selon ce que l'on cherche à faire, ainsi que du "timing" pour effectuer un mouvement. Autant de subtilités trés fines qui ne s'acquierent pas du jour au lendemain ou en répétant un mouvement en solitaire. C'est une connaissance qui se construit au fur et à mesure des jeux et doit être adaptable à chaque partenaire. Ce n'est pas un savoir figé, il faut à chaque nouveau jeu retravailler ces deux points (la distance et le timing), ne jamais penser que c'est acquis et toujours re-questionner ses certitudes. Je termine donc ce stage avec de nouveaux objectifs, me concentrer sur mes placements d'appui, ma gestion du timing et de la distance, mais aussi l'expression.

J'ai bien profité des moments de détente (bien nécessaires vu les efforts fournis et la chaleur) que ce soit au bord de la mer, pendant le match France-Brésil (les brésiliens auront sans doute moins apprécié ce moment là!), le bal de forro (mené par le groupe triangle) où le spectacle de danse Masaï.

Enfin, je remercie chacun des mestre, contramestre et profesor pour leur enseignement, en particulier Mestre Camaleão pour avoir initié cet évènement. Un grand merci aussi à Eddy et Poca pour l'organisation et Gabrielle (notre ange gardien!) pour son accueil.

dimanche 28 mai 2006

Stage de Capoeira Angola à Marseille.

Fin juin début juillet (plus exactement du Jeudi 29 juin au Dimanche 02 juillet), nous partons à quelques uns (sans doute une dizaine) de l'ACAMCAB à Marseille participer à l'évènement organisé par Mestre Camaleão au sein de l'association "Marseille-Métisse".
Au programme Capoeira Angola bien sur, des roda mais aussi de la samba de roda, et les spécialités Marseillaises : ballades dans les calanques et apéro-pastis!!!

Depuis quelques années déjà, les liens que tissent Dorado et Mestre Camaleão renforcent la place de la Capoeira Angola en France. La venue de Mestre Camaleão et certains de ces élèves lors des 4 èmes rencontres internationales d'Angoleiros a permis de belles rencontres et la fraternisation entre les Angoleiros de Bordeaux et Marseille se consolide encore avec notre participation à cet évènement.
Espérons que de nombreux Angoleiros d'autre villes de France et d'ailleurs seront présent afin que l'énergie de la Capoeira Angola se propage toujours plus loin avec plus d'intensité.

lundi 15 mai 2006

Actions de sensibilisation à la Capoeira Angola.

Hier, l'ACAMCAB a fait une présentation de Capoeira Angola lors d'un évènement de promotion de la lutte contre le cancer organisé par l'association de course à pied "Les Printanières".
L'évènement se déroulait au Parc Bordelais qui le dimanche aprés-midi est un lieu incontournable de la sortie familiale. Le beau temps et le public étaient bien présent.
Avec le retour des beaux jours, c'est aussi la possibilité de se retrouver pour jouer en extérieur. Ca me rappel lorsque j'étais à Barcelone en juin 2005. En France nous n'avons pas trop l'habitude d'investir la rue pour s'y retrouver ce qui est bien dommage. La rue en tant qu'espace public peut vraiment être un lieu de rencontre entre les générations, les cultures... Plus de monde dans la rue c'est moins de peur dans les coeurs. L'insécurité s'installe dans les espaces abandonnés, faire vivre nos rue est la meilleure prévention de la violence.

Pour information, l'ACAMCAB sera aussi présente lors de la foire internationale de Bordeaux le week-end prochain 20 et 21 mai.

jeudi 27 avril 2006

Bilan des 4ème rencontres internationales d'Angoleiros.

Hier soir nous avons fait un petit débriefing sur le stage qui s'est déroulé. Tous les participants étaient supers positifs.
La qualité des cours de Capoeira était vraiment trés bonne. Chaque intervenant avait son style et c'était trés instructif de pouvoir observer les différences. L'organisation était faite pour que chaque ateliers de deux heures soit assuré par deux intervenants qui se partageaient le temps. Cela a augmenté la possibilité de bien saisir leurs différences, leurs ressemblances et leurs complémentarités. Je pense que pour eux aussi ce fut instructif de travailler de cette façon, de se voir travailler et d'organiser leurs interventions en harmonie les uns avec les autres.

En tout, nous avons eu 6 cours de Capoeira (jeudi soir, vendredi soir, Samedi matin et samedi aprés-midi, dimanche matin et dimanche aprés-midi) avec 5 intervenants différents (Dorado, Contra-Mestre Perna Longa, Mestre Dominguinhos, Mestre Camaleão et Mestre Claudio) ainsi qu'un cours de Batucada (par Dorado) et un cours de Samba de roda (par Mestre Claudio). C'est dire que le temps a été bien occupé et les corps bien épuisés! Pourtant à aucun moment l'énergie n'est retombée. On a même trouvé le temps de faire un foot!!!


Par ailleurs, nous avons tous pu jouer plusieurs fois, car nous étions répartis en deux groupes (entre 20 et 30 personnes par groupe selon les jours) et quasiment chaque cours se terminait par une Roda réservée aux élèves. les Mestre s'occupaient de l'organiser et de l'animer. Par contre, ils s'en sont donné à coeur joie lors des Roda de fin de journée et c'était à chaque fois un spectacle et une nouvelle occasion d'apprendre plus en les regardant ou en jouant avec eux.

En plus de la quantité des choses apprises et la qualité des enseignements, ce fut un vrai moment de fraternisation. Nous étions plus de 60 capoeiristes de plusieurs villes de France (Marseille, Strasbourg, Metz, Orléans...) et de différents pays (Ecosse, Italie, Espagne et Finlande). J'ai le souvenir lors de la roda du Samedi soir d'avoir pris le temps de regarder tous les visages des gens formant la roda et de m'étonner d'avoir une anecdocte à associer à chacun d'entre eux. J'étais surpris de me rendre compte la qualité des rencontres faites en si peu de temps. il faut dire que les moments festifs y ont largement participé que ce soit le Vendredi soir ou le Samedi soir au son de la samba de roda et du forro.
A ce sujet, Eric à fait une remarque trés juste sur la qualité de ces fêtes qui était d'autant meilleure que nous avons tout fait nous même; les musiciens avec leurs instruments, le public avec leur voix pour reprendre les chants et leurs mains pour taper le rythme, les danseurs avec leurs pieds et leurs hanches... Et à aucun moment il n'a été nécessaire de brancher la sono.


La présence pendant le week-end de Pagé a amené une autre dimension à ce stage en le reliant avec la question du commerce équitable et dans une modeste mesure avec le mode de vie des indiens d'amazonie à travers la découverte de produits qu'ils cultivent et consomment (Cacao, Guarana, huiles d'andiroba...).

Personnellement, j'ai l'impression que ce stage m'a ouvert les yeux. Aujourd'hui, je ne regarde plus le jeu de la même façon. J'ai l'impression d'avoir appris à lire. Ce que je vois quand je regarde des capoeiristes jouer ou un Mestre nous transmettre sa capoeira est plus clair, j'ai le sentiment d'avoir aiguisé mon acuité. J'ai l'impression que je vois au delà. Si la capoeira est un poême, avant je n'en lisais que le premier sens, aujourd'hui je suis sensible aux second degré, je suis sensible aux rimes, au rythme, je commence à lire entre les lignes. Si la capoeira est un tableau, avant je ne voyais que ce qu'il figure (un paysage, un portrait...), aujourd'hui je vois au delà du figuratif, je vois la structure du tableau, les influences de l'artiste, les choix techniques (aquarelle, pinceau, couteau...) les couleurs me parlent, les traits ont du sens.
Je vois aussi la progression infinie qu'il y a, la capoeira est un horizon et qui comme toute horizon recule au fur et à mesure qu'on avance vers lui. Ce qui me laisse beaucoup d'espoir.
Mon oeil s'est ouvert et mon jeu a évolué, je le sens et mes camarades me l'ont fait remarquer. Mon corps aussi s'est ouvert et le jeu des Mestre y est entré et je sens que ce que j'en ai gardé, au delà de mouvements ou d'enchainements, c'est une expression; une façon de bouger les bras comme Mestre Dominguinhos, une manière de mobiliser mes jambes comme Mestre Claudio...

Donc, merci à tous, Mestre Claudio, Mestre Dominguinhos, Mestre Camaleão, Contra-Mestre Perna Longa. Merci particulièrement à Dorado pour son enseignement depuis un an environ et pour avoir permis que se déroule cet évènement. Merci aussi à tous les Angoleiros qui ont participé.

Vous trouverez de nombreuses photos du stage sur le site de l'ACAMCAB et ici pour la journée du 21, pour la journée du 22 et encore pour la journée du 23.

jeudi 20 avril 2006

4ème rencontres internationales d'Angoleiros. J1.

Le stage a commencé mercredi par une "roda" d'ouverture qui s'est déplacée dans les rues de Bordeaux. Des photos sur le site de l'ACAMCAB.

Hier, des Angoleiros de toute l'Europe sont arrivés, Italiens, Ecossais, Finlandais, et de toute la France, Metz, Strasbourg, Marseille et Orléans. Pour l'instant nous sommes une cinquantaine, ça fait déjà du monde et d'autres devraient encore arriver.

Les premiers cours ont commencé, nous nous sommes répartis en deux groupes, un encadré par Mestre Dominguinhos et Contra-Mestre Perna Longa et l'autre par Dorado et Mestre Camaleão.

Puis nous avons enchainé avec une "Roda" qui a duré une heure (plus de photos ici et sur sur le site de l'ACAMCAB). Il y avait beaucoup d'énergie et les jeux qui se sont succédés montré un bon niveau global des participants au stage. Mestre Camaleão et Cocada ont pratiqué un jeu particulièrement rebondissant!!!

jeudi 23 mars 2006

Roda d'acceuil de Mestre Claudio.

Hier soir, nous avons fait une roda en l'honneur de la venue de Mestre Claudio ("Os angoleiros do sertão"-Feira de Santana/Brésil).
Arrivé du Brésil en début d'aprés-midi, il a été accueilli par Vincent qui était allé le chercher à l'aéroport Charles de Gaulle-Paris.
Nous étions trés nombreux ce soir pour accueillir le Mestre aux ateliers de la manutention.
C'est un évènement important que d'accueillir un capoeiriste comme lui.
Les liens qu'il entretien avec Dorado sont trés bénéfiques pour l'association. En effet, l'année dernière, Mestre claudio était déjà venu passer un mois avec nous avant la période de stage "IIIe Rencontre Internationale d'Angoleiros à Bordeaux" (voir photo ci-contre). Nous avions donc déjà pu bénéficier de son enseignement.
Cette année encore c'est un plaisir de l'avoir parmis nous car l'énergie qu'il apporte est trés positive et motivante. De plus, des liens chaleureux se développent, puisque cet été lorsque certains membres de l'association sont partis en voyage au Brésil ils ont été accueilli (entre autres) chez Mestre Claudio (vous pouvez voir des images de ce voyage ici).

La présence du Contramestre Dirceu de Angola ("Grupo de Capoeira Angola Ypiranga de Pastihna"-Madrid/Espagne), de passage chez son ami "Amsterdam", a aussi participé à accroitre l'intensité du jeu ce soir.

Bref, une trés bonne soirée qui annonce une période riche en apprentissage jusqu'au stage du 20 au 23 avril, IVème rencontre internationale d'Angoleiros "traditions populaires du Brésil" .

mardi 14 mars 2006

Stage de Capoeira Angola.


Du 20 au 23 avril 2006, Dorado organise au sein de l'ACAMCAB les quatrième rencontres internationales d'Angoleiros.

De nombreux maîtres sont invités:
Vous trouverez toutes les informations nécessaires (tarif, hébergement...) sur le site de l'ACAMCAB.

samedi 4 mars 2006

Musique de Capoeira Angola.

Fin 2005, l'ACAMCAB a produit un disque pour ces membres. Ce CD a été enregistré en novembre 2005 dans la salle que nous occupons à l'Ecole du Derby à Eysines par Justin. Vous pouvez en écouter des extraits sur le site internet de l'ACAMCAB.

Les airs que l'on trouve sur ce disque ont été joué par Dorado et ses élèves en live pendant des roda de Capoeira Angola. C'est pourquoi on peut entendre des exclamations (lors de phases de jeu spectaculaires) et même le crissement des chaussures sur le sol. En favorisant ce mode d'enregistrement, Dorado a voulu que l'auditeur puisse retrouver (ou découvrir) l'ambiance de la roda.
On y trouve des chants traditionnellements joués pendant la roda de Capoeira Angola mais aussi des enregistrements de chaque instrument isolé de façon à pouvoir apprendre certains rythmes traditionnels attribués à l'un ou l'autre des instruments de la bateria.
De plus, Justin (qui est graphiste) a réalisé un beau travail de création graphique qui met en valeur les photos issues des archives de Dorado. Le livret du CD nous permet ainsi de suivre l'histoire de capoeiriste de Dorado et l'histoire de l'ACAMCAB.
Enfin, on trouve aussi les paroles des chants, ce qui est bien pratique pour les apprentis capoeiriste non lusophone qui peuvent ainsi les apprendre et participer avec plus de connaissance lors des roda.

mardi 28 février 2006

Transmettre le mouvement.

La capoeira est un jeux en mouvement qui engage le corps. Transmettre le mouvement avec seulement des mots me semble impossible, il faut au moins engager la vision de ce mouvement et surtout son exécution et son expérimentation.

Cette problématique de la transmission du mouvement n'est pas nouvelle. Des chercheurs (Rudolf Laban en 1920 puis Rudolf Benesh en 1958) s'y sont attelés et ont mis au point des systèmes de notation. De façon schématique, on peut dire que ces systèmes fonctionnent comme une partition de musique. Ainsi ceux qui les maîtrisent peuvent écrire et lire le mouvement.

Que ce soit pour la danse, pour la Capoeira Angola ou pour tout autre pratique du mouvement associée à une intention, une histoire..., ces systèmes de notation restent (à mon avis) incomplets.

Ceci étant dit, j'ai recensé cinq "classes" de gestes que je définis comme suit:
  1. Les esquives.
  2. Les attaques.
  3. Les déplacements.
  4. Les chamades.
  5. Autres.
Ce classement est mon interprétation de mes observations, il est critiquable, non exhaustif et évolutif. Vos remarques et mon expérience feront évoluer ce classement. La Capoeira Angola est complexe. Comme un organisme vivant, elle est évolutive et changeante. Néanmoins, ce projet de transmettre mon expérience d'apprentissage nécessite de passer par le filtre de la simplification.
Au cours de ce blog, je présenterai des mouvements que j'identifierai comme appartenant à une de ces 5 classes. Je présenterai aussi des enchaînements de mouvements.
Le nombre de mouvements connu n'est pas le plus important. C'est plutôt la capacité à les lier dans une interaction avec le jeu de son partenaire de façon créative. Il s'agit d'un jeu et d'un dialogue, pas d'une démonstration ou d'un monologue.

lundi 27 février 2006

Roda de Capoeira Angola, Dimanche 26/02/2006.

Dimanche 26/02/2006 une roda a eu lieu à l'Ecole du Derby à Eysines. Cet évènement était organisé par Dorado dans le cadre de l'ACAMCAB.

Nous avons joué toute l'aprés-midi jusqu'en début de soirée. La roda a commencé avec les enfants qui ont fait une démonstration de leur enthousiasme et de leur plaisir à jouer. Les Angoleiros plus expérimentés ont pris la suite se relayant dans la roda et à la bateria. Les jeux se sont enchainés sans faiblir, faisant se rencontrer, filles et garçons, angoleiros expérimentés et débutants, adultes et enfants sans qu'il n'y ait de baisse dans l'énergie et l'engagement des joueurs. La roda a évolué jusqu'à ce que tout le monde se lève pour réduire le cercle et entonner le chant "Adeus Adeus Boa viagem" alors que le rythme de la bateria accélérait.
Enfin, pour faire redescendre la pression , la roda s'est achevée sur le chant "Mandei meu sobrado" un chant populaire adapté par Mestre Gato Preto que Dorado aime chanter pour finir la roda dans une ambiance de recueillement.

Nous avons ensuite fait une pause autour d'un verre et d'une part de gâteau avant de jouer deux airs de "Samba Reggae" avec les instruments que Dorado a acheté pour l'association lors de son dernier voyage au Brésil en décembre. Puis Dorado, Ben et Eric nous ont joué quelques airs de "Forro" sur lesquels ils travaillent.

plus de photos ici.

dimanche 26 février 2006

Accueil et Présentation.

Bienvenu sur le blog **RODA DE ANGOLEIROS**.

Je l'ai créé afin de partager ma découverte de la Capoeira Angola avec ceux qui le visiteront.
Vous trouverez au fil des articles (eux mêmes écrits au fil de mon apprentissage) des informations sur la Capoeira Angola, la tradition qui la structure et les histoires qu'elle nous raconte.
Par ailleurs, je souhaite faire un recueil en image de mouvements et attitudes corporelles qui la caractérisent. Cependant, son apprentissage passe par l'expérience physique du mouvement, la rencontre avec l'autre, la parole du "mestre", et l'expérience du jeu. Aucun texte, aucune photo aucune vidéo ne peut remplacer la pratique.
Enfin, vous trouverez des annonces d'évènements (stages, rencontres, autres...) et des comptes rendus de ceux auxquels j'aurai participé.

Mon expérience de capoeiriste est récente, j'ai commencé à pratiquer la Capoeira durant l'année 2000 à Lille au sein d'un groupe de Capoeira Régional qui s'entrainait à Hellemmes.
En septembre 2001 j'ai déménagé à Paris où j'ai découvert la Capoeira Angola dans l'association ECAP où enseigne Guarà. A partir de ce jour, j'ai décidé de poursuivre mon apprentissage de la Capoeira avec des Angoleiros.
En juin 2003, je suis retourné vivre à Lille et j'ai arrété de pratiquer la Capoeira jusqu'au mois de décembre 2005 quand j'ai découvert le groupe Angoleiros do Mar de Lille représenté par Bizarro.
En février 2005 j'ai migré de nouveau, plus au sud, à Bordeaux où j'ai pris contact avec l'association ACAMCAB où enseigne Dorado.
Jusqu'en septembre 2005 j'ai été amené à voyager régulièrement en France et en Espagne en repassant souvent par Bordeaux. J'ai ainsi découvert l'enseignement de plusieurs Angoleiros, Tigrao à Lyon (G.C.A.C.), Grilo à Barcelone (Angoleiros do Mar de Barcelona), et Mestre Claudio ("Os angoleiros do sertão"-Feira de Santana/Brésil) invité par Dorado en avril 2005 lors de la 3ème Rencontre Internationale d'Angoleiros à Bordeaux.

Depuis septembre 2005 je me suis fixé à Bordeaux où je suis les cours de Dorado (à gauche sur la photo), participe aux évènements de l'association ACAMCAB et découvre la culture Brésilienne.

Le fait de suivre l'enseignement de différents Angoleiros m'a donné une vision de la Capoeira Angola comme étant une culture vivante où la diversité et l'unité se mêlent, où la tradition et la créativité s'unissent, où la fixité et le mouvement dialoguent.

Photo: Dorado & Contra-Mestre Pernalonga (Grupo de Capoeira Angola Irmãos Guerreiros Brazil-Bremen/Allemagne) lors de la 2ème Rencontre d'Angoleiros en Europe en novembre 2005.