jeudi 15 mai 2008

10eme rencontre internationale de Capoeira Angola Bordeaux part1

Pour la 7eme fois, L'Association Capoeira Angola Marrom Capoeira e Alunos Bordeaux (ACAMCAB) emmenée par Contramestre Dorado organisait sa rencontre internationale. Cette année, nous étions un peu moins nombreux que les années précédentes, mais quelle Axé!
Les invités étaient nombreux:
Pour la première fois en Europe, Mestre Zé Bahiano de Caraguatatuba (SP)
Mestre Marrom fondateur de notre groupe accompagné de ses élèves, Contramestre Yuri, Treinel Tatiana et Roberta qui venaient de Rio de Janeiro et Contramestre Forro (qui vit désormais à Hannovre)
Mestre Camaleao du groupe Filhos de Angola (Marseille/Rio de Janeiro) et ses élèves venus en nombre
Contramestre PernaLonga du groupe Irmaos Guerreiros (Bremen/Sao Paulo) et ses élèves Furadinha et Russo
De nombreux autres groupes étaient représentés, le groupe Filhos de Angola de Berlin avec notre amie Andorinha, le groupe de Cap Breton, le groupe Olho da Mandinga (Falcaon) de Metz, le groupe Ecap de Paris et Strasbourg... Manquaient juste à l'appel nos camarades de Finlande, d'Ecosse et Angleterre que nous avions pris l'habitude de croiser chaque année lors de cet événement.

Ce stage a été un moment fort car il inaugurait le centre culturel Cajueiro ouvert depuis moins d'un an par Contramestre Dorado et ses élèves. Le Cajueiro est un arbre fruitier que l'on trouve au brésil et qui est évoqué dans de nombreuses chansons de capoeira, (Sinha manda eu vo / Cajue...). Le travail accompli par Dorado depuis plus de 6 ans porte ses fruits (cajue ;-)). Au départ accueillie par l'école primaire du Derby d'Eysines l'activité s'est développée, le groupe agrandi et renforcé jusqu'à l'ouverture de ce lieu qui permet d'organiser les cours et les événements dans des bonnes conditions. Deux salles pour faire des entraînements en simultané sans se gêner, un vestiaire avec douche et sanitaire, un bar (le Barjueiro) et la décoration qui rappelle Rio avec les mosaïques de la promenade de Copacabana, le Pao de Azucar, le Corcovado, qui évoque aussi les Orixas (Oxala, Iemanja, Omolu).
Pour rendre hommage à ce lieu et l'énergie de tous ceux qui ont permis la réalisation de ce projet, Dorado à fait une chanson dont le refrain est: "O Cajueiro Meu Cajue, O Cajueiro Me Cajua". C'est une façon de de personnaliser le lieu en lui donnant un surnom affectueux "Cajue" comme lorsque l'on donne un diminutif au prénom d'une personne que l'on apprécie (José devient Zé, Raphaël devient Raf...). C'est aussi un jeux de mots entre Cajua et Cazua (la maison) et un clin d'oeil à Contramestre Pernalonga dont la salle à Bremen s'appelle... Cazua. Si pour les capoeiristes chaque roda est un peu leur maison (et donc par extension, le lieu où elle se déroule) c'est encore plus vrai pour ceux déracinés qui ont quitté le Brésil pour développer leur travail à l'étranger et faire connaître la capoeira dans le monde.
Cette année, Contramestre Dorado a voulu mettre en valeur l'implication de ces élèves en leur remettant une distinction selon leur expérience et implication dans la capoeira. Cela a donné lieu à une roda au cérémonial un peu particulier où chacun était invité à jouer avec un des invités de ces rencontres comme dans la vidéo ci dessous entre Mestre Camaleao et 25 (connu aussi sous le nom de miseravao).

dimanche 6 avril 2008

AGOGO

Dans un précédent article, je parlais de l'origine de l'Agôgô selon Mestre Pedrinho.
Au cours de mes lectures j'ai trouvé une autre histoire tout aussi intéressante qui vient confirmer et compléter les dires de Mestre Pedrinho.
Roger Bastide, anthropologue Français aborde dans le premier chapitre de son livre "Le candomblé de Bahia (rite Nagô)" le rôle des instruments de musique. Ainsi, il nous apprend d'autres choses sur l'Agôgô: "L'Agôgô (corruption de akôkô, le temps ou l'heure, en langue yoruba), clochette simple ou plus généralement double (...) joue également un trés grand rôle dans le candomblé". Comme Mestre Pedrinho, il indique l'importance sacré commune de l'Agôgô et des tambours (et des Agivadi, baguettes servant à frapper les tambours). Ces tambours sont au nombre de 3: "le rum qui est le plus grand, le rumpi qui a une taille moyenne et le lé qui est le plus petit". Il confirme le rituel qui veut que l'on fasse manger les tambours et nous donne plus de précision sur le "régime" qui leur est réservé : "ce ne sont pas des tambours ordinaires (...) Surtout ils ont "mangé" et ils "mangent" chaque année le sang d'une poule (...) de l'huile de palme, du miel et de l'eau bénite.". L'Atabaque de la bateria de Capoeira Angola n'a pas le même traitement (du moins je n'en ai jamais entendu parlé ou vu les traces). Il y a une série de vidéos intéressantes (4 épisodes) de Yansky9 sur youtube qui montre la fabrication de son Atabaque.

Roger Bastide décrit l'Agôgô comme une "clochette simple ou plus généralement double, parfois simple morceau de métal frappé avec un autre morceau de métal" dans les bateria de Capoeira Angola que je connais, la plupart du temps l'Agôgo est en bois, soit deux cosses de noix de tailles différentes, fixées sur une tige en bois et que l'on frappe avec un baton.





Vidéo 1/4 Meu Atabaque(part1 of 4)- making an african drum - capoeira par Yansky9


lundi 24 mars 2008

Rencontres de Capoeira Angola 2008

Les choses se précisent enfin!

les dates et programmes de rencontrent de capoeira Angola recommencent à fleurir avec la venue du printemps:
  • Du 24 au 27 avril 2008 à Bordeaux:
Contra-Mestre Dorado organise pour l'ACAMCAB les VIIémes rencontres internationales d'Angoleiros à Bordeaux. Plus d'infos sur le site de l'ACAMCAB.
  • Du 09 au 11 mai 2008 à Strasbourg:
Guara organise pour l'ECAP les premières rencontre internationale Quilombo de capoeira angola à Strasbourg. Plus d'infos sur le site de l'ECAP.
  • Du 26 au 29 juin 2008 à Marseille:
Mestre Camaleao organise pour le groupe Filhos de Angola la Xème édition de Vadiando entre amigos. plus d'infos sur le site de Filhos de Angola.

lundi 12 novembre 2007

Ouverture du centre culturel CAJUEIRO!

Ce week-end, nous fêtions l'ouverture du Centre Culturel CAJUEIRO!
Un grand moment pour l'ACAMCAB et pour Contramestre Dorado. L'association a maintenant une véritable académie en plein Bordeaux un lieu où l'on peut se réunir, donner les cours, faire les Roda, mais aussi organiser les stages et faire la fête!
La taille de la salle principale permet de recevoir beaucoup de monde et il y a des vrais vestiaires avec des douches! Les murs sont décorés et sur le mur principal on voit une illustration de la chanson que Dorado chante à la fin de la roda, une maison de style bahianaise peinte en jaune avec un Cajueiro et dans les branches de l'arbre les divinités du candomblé.
Pendant les stages, le groupe peut se diviser en deux pour travailler avec plus de confort puisqu'il y a une seconde salle un peu plus petite.
Les camarades de l'association ont bien travaillé pendant tout cet été 2007 et le résultat est là! Du parquet partout pour le confort, et la décoration qui va avec pour donner de l'âme à ce lieu.
On apprécie aussi le bar où on peut manger une pizza ou boire un verre aprés l'entraînement. Parce que la capoeira c'est aussi ça: Papoeira, discuter, fraterniser et passer un bon moment ensemble.

Pour l'occasion nous étions nombreux à avoir fait le déplacement pour cet événement, Contramestre Ferradura (ACAMCAB/Rio de Janeiro-Brésil), Trenel Pecadinho et Malvadeza (Irmaos Guerreiros/Bremen-Allemagne et Sao Paulo-Brésil), Guara (ECAP/Paris et Rio de Janeiro-Brésil), Mestre Pedrinho (Terreiro Mandinga de Angola/CapBreton-France et Roda Livre de Caxias, Duque de Caxias-Rio de Janeiro-Brésil) et ses élèves, mais aussi le groupe Olho da Mandinga de Metz avec Falcao, des gens de Mulhouse, de Rennes et les élèves de la branche d'ACAMCAB que 25 développe à Agen. L'ambiance était vraiment bonne, il suffit de voir les sourires afichés pour s'en rendre compte.
(de gauche à droite: Contramestre Dorado, Contramestre Ferradura, Guara, Cobra, Mestre Pedrinho, Trenel Pecadinho)

Ferradura avec son jeux trés expressif tout en légerté a bien animé le week-end, ce personnage original nous a beaucoup fait travailler sur le feeling musical, se servant du Forro comme moyen de s'exercer et de s'ouvrir à cette sensation qu'on oublie trop souvent quand on est tellement concentré sur son jeux qu'on en oublie la musique, le rythme et le swing. Les vidéos que j'ai posté sur Youtube sont assez explicites sur son style.

Ci-dessous la vidéo d'un jeu entre Ferradura et Guara. Un beau moment de Capoeira Angola, plein de malice et d'inventivité.

jeudi 16 août 2007

Capoeira Angola em Berlin: Filhos de Angola

Aprés l'atelier de Capoeira Angola du groupe Irmaos Guerreiros le week end du 27 au 29 juillet à Breme/Allemagne, nous avons décidé d'aller rendre visite à Claudia (Andorinha) et Andrea à Berlin, rencontrer leurs camarades de Capoeira du groupe filhos de Angola/Berlin et visiter la capitale Allemande.
Nous souhaitions faire un détour par Hambourg pour saluer les élèves de Mestre Paulo Siqueira (Nzinga, Hamburg/Allemagne RJ/Brasil) rencontrés l'été passé lors de notre voyage au Brésil, mais les contingences du voyage ne nous l'ont pas permis. Ce n'est que parti remise.

Le mardi soir de notre arrivée à Berlin, nous nous sommes rendu directement à l'adresse où s'entraînent nos amies Berlinoises dans le quartier de Kreuzberg au pied d'un grand bâtiment recouvert de Graffitis (Naunynstrasse, n°63). L'entrée était close et nos trois mots d'Allemands ne nous permettaient pas de déchiffrer le petit message écrit à la main et collé sur le pan de la porte. Quelques personnes sont arrivées parlant portuguais on échange sur la situation, des appels sont passés sans succés. Finalement, un groupe de Capoeiristes est sorti et j'ai reconnu la tenue jaune et noir que portaient Andrea et Claudia. Je questionne une personne qui nous confirme qu'elles sont à l'étage où à lieu une Roda organisée par un groupe de Capoeira Régional pour fêter le retour au Brésil d'un Capoeiriste. Nous retrouvons Claudia qui nous explique que les deux groupes s'entraînant dans le même bâtiment, des relations conviviales se sont crées. Comme nous venons d'arriver et ne connaissons pas les gens nous préférons participer discrètement à la Roda en chantant et observant les jeux et l'ambiance. A la fin, nous quittons le centre avec le group d'Angoleiros pour aller manger une pizza dans un troquet tout proche . A priori c'est le QG de leur groupe où ils se retrouvent après chaque entraînement pour manger un morceau et boire une bière. D'entrée l'accueil est très sympathique et nous nous sentons tout de suite intégré au groupe en particulier par le trio Micke, Steeve et Markus trois gaillards qui aiment bien la Brincadeira.
Durant les 10 jours de notre séjour à Berlin nous sommes entraîné deux fois avec eux, car ils se réunissent tous les mardi et jeudi soir à partir de 19h30. La première fois, nous avons démarré par un bon échauffement mené par Andréa. Puis Claudia nous a fait travailler quelques mouvements et des petites séquences et ensuite Micke a pris le relais pour une série où l'on a travaillé l'expression et l'interaction entre les mouvements et la musique. La seconde fois, nous avons démarré l'entraînement par un cour d'instrument. Chacun, à tour de rôle devait lancer un IEEEEE comme lorsque l'on ouvre la Roda avant de chanter la Ladainha. C'est un exercice interressant, car en plus du fait de se caler dans le rythme de la Bateria, cela fait travailler la prise de risque. Il faut avoir confiance en soi pour pousser ce cri. La personnalité de chacun s'y exprime certains sont timides et discrets, leur cri sort à peine et ne dure pas longtemps, d'autres sont émus et leur voix déraille, certains crient trés fort pour se donner du courage...
Le groupe est trés sympa, et il y a un trés bon niveau et des gens qui font de la Capoeira depuis plus de 10 ans. Chacun participe à la transmission de façon naturelle selon son niveau de connaissance et son expérience. Nous espérions rencontrer leur maître (Mestre Laercio), mais il était encore en voyage le premier soir et le second il venait juste de rentrer et s'était blessé.

Nous avons vraiment apprécié l'accueil qui nous a été fait, en particulier la confiance et la générosité de Claudia qui nous a reçu et hébergé chez elle. Lors de ces rencontres, je prend vraiment conscience de la force de la Capoeira. Dorado nous le dit souvent: "la force de la capoeira ce n'est pas tant les coups de pieds, de tête ou les rasteiras, mais c'est l'union des capoeiristes". Lors de notre séjour à Rio, nous l'avions senti à travers l'unité du groupe de Mestre Marrom, et notre petit voyage en Allemagne a encore renforcé ce sentiment! Brésiliens, Français, Allemands, Suédois... des nationalités, des cultures, des personnalités variées, mais un en commun plus fort que la différence: la Capoeira, ses valeurs, ses codes, ses traditions et son énergie!
Axé!
ié a capoeira camara!

vidéo:jeu entre les maîtres Laercio et Roberval avec Contra-mestre Pernalonga au chant.



photo: groupe filhos de Angola de Berlin à la fin de l'entraînement.

mercredi 1 août 2007

Capoeira Angola em Bremen: Irmaos Guerreiros

C'est lors du retour de Marseille, enthousiasmé par le week-end de Capoeira Angola passé dans la cité phocéenne que nous avons décidé de nous retrouver avec Ben (Batera) pour faire la route jusqu'à Breme pour l'Oficina de Capoeira Angola organisée par ContraMestre Pernalonga (Irmaos Guerreiros, Bremen/Allemagne et Sao Paulo/Brasil) du 27 au 29 juillet 2007 avec Mestre Roberval (Filhos de angola,Bahia/Brasil), ContraMestre Dorado (ACAMCAB, Bordeaux/France et RJ/Brasil) et les Trenels Malvadeza et Pecadinho (Irmaos Guerreiros, Sao Paulo/Brasil). Avec Caro, nous aimons particulièrement la personnalité de Pernalonga, sa sérénité, sa malice et bien sur sa façon de jouer et encore plus de chanter. Enfin, nous gardions un bon souvenir de ses élèves: Nina (Furadinha), Seu Policia et Thor qui étaient venus participer à une rencontre de Capoeira Angola à Bordeaux en 2006.

Nous sommes finalement parti à quatre avec Karine (Andorinha) pour traverser la moitié de la France, la Belgique et un bon bout d'allemagne en direction de la Casua du groupe Irmaos Guerreiros. Arrivé le vendredi à 18h pour la Roda de bienvenue, nous sommes accueilli par la trenel Malvadeza qui nous dérouille le corps de ce trop long voyage en voiture avec un entraînement bien physique qui annonce la couleur du stage: bananeira de cabeza, role de cabeza... Nous retrouvons quelques têtes que nous connaissons, les Angoleiros de Metz de Olho da Mandinga: Boa sorte, Feti et Lydie et Tony. Ainsi que des Angoleiros du groupe de Mestre Perdrinho à Cap Breton: Chris et Sarah. Nous rencontrons aussi de nouvelles têtes venant de tous les coins de l'Allemagne et même de Pologne.
tout au long de la Roda, Mestre Roberval nous fait passer son enseignement et sa façon de voir la Capoeira Angola. Il essaye de nous amener vers des jeux calme et controlés en insistant beaucoup sur la nécessité de mettre du Dende dans notre jeux. Le Dende c'est une huile pimentée faite à base d'huile de palme trés utilisée dans la cuisine de Bahia. Ici c'est le fait de surprendre son partenaire en faisant la Jinga, en sautillant, virevoltant le tout assorti de feintes et d'expressions avant d'attaquer. Mestre Roberval dit il faut d'abord détourner l'attention de son partenaire avant de lancer une attaque et pas attaquer son partenaire avant de détourner son attention. Durant l'entraînement qu'il a mené le samedi matin il nous a beaucoup fait travailler cet aspect du jeu fait d'expression, de sauts, de demi tour, volte et vire volte, feinte d'attaque....
Le Samedi aprés-midi ce sont les Contre-Maitres Pernalonga et Dorado qui ont pris en charge l'atelier. Pernalonga était censé nous échauffer pour suivre le cour de Dorado, mais son entraînement était super physique, surtout pour les bras avec des séries de traversée de la salle ou il fallait passer au dessus de banc en faisant une puis descendre sur la tête et passer sous le banc en faisant une Tesoura... ainsi de suite avec plein de variantes. Parmis ces spécialités, Pernalonga nous a fait "le coup du talc". Il saupoudre la salle de talc pour que le sol soit trés glissant et ensuite on reprend l'entraînement avec cette difficulté en plus. Quand ça a été le tour de Dorado de nous passer des mouvements il a ironisé sur le fait que Pernalonga nous avait préssé comme des citrons et qu'il ne lui restait plus que la peau... Mais que c'est le là que l'on tire le zest qui est ce qui a le plus de goût dans le citron. Et effectivement tout le monde était trés motivé pour suivre le cour de Dorado!
Lors de la Roda d'acceuil, Pernalonga a beaucoup insisté sur l'importance pour lui d'avoir un lieu comme son académie pour pouvoir recevoir d'autres Angoleiros. C'est une salle trés bien décorée avec beaucoup d'âme, on sent qu'il y a une identité forte. Pernalonga a ramené un peu de Brésil à Breme et ouvert un lieu hospitalier et chaleureux pour tous les Angoleiros. Son discour d'accueil était simpe et émouvant. Il a parlé du travail d'échange culturel qu'il met en place avec le Brésil et en particulier Sao Paulo dont il est originaire. Cette année il a fait venir deux jeunes filles Trenel: Malvadeza et Pecadinha. Elles travaillent comme fille au pair à Breme et participe à la vie de l'académie et donne des cours de Capoeira. C'est une façon pour lui de créer des échanges, de soutenir sa communauté à Sao Paulo et de valoriser la place des filles dans la Capoeira.
Tous les soirs des fêtes se sont improvisées dans le centre où nous étions hébergé, l'ambiance était super et il y avait beaucoup de monde pour danser la Samba de Roda. Il y avait de bonnes danseuses et de bons danseurs, j'ai repéré quelques pas de danse que j'ai repris. Dorado et Pernalonga se relayaient au chant sur des thèmes grivois ou parlant de la vie à Bahia. Le samedi soir la fête c'est prolongée jusqu'au petit matin et il y avait moins de monde pour s'entraîner le dimanche. J'ai suivi le dernier entraînement du dimanche aprés-midi mené par la trenel Pecadinha. C'était génial, malgré la fatigue on a fait un entraînement assez physique et on s'est vraiment amusé. Pecadinha a une super énergie trés communicative!

Mon meilleur souvenir de ce stage reste la dernière Roda du week end, quand j'ai joué du Pandeiro dans la Bateria a coté de Bom Bahiano. Il y a eu un long moment sans chant et j'ai eu un fort sentiment de communion avec la musique, les autres musiciens et la Roda. C'était trés fort, j'étais trés concentré, investi, ça me donnait des frissons.
Lors de ce stage nous avons développé des liens sympathiques avec plein de nouvelles personnes en particulier avec Raphaël un élève de Pernalonga qui nous a hébergé chez lui quelques jour aprés le stage. C'était trés sympa, nous avons pu nous reposer, visiter Breme et mieux faire connaissance avec lui.
Vous pouvez voir de nombreuses vidéos de l'académie de ContraMestre Pernalonga sur l'espace Youtube de l'academie.


Photos: roda na cazua, Karine-Caro-Raf-Ben, Iemanja, ContraMestre Pernalonga.

mardi 10 juillet 2007

Capoeira Angola em Marseilles: Vadiando entre amigos 2007. Part1.

Lors de cette énième édition du "vadiando entre amigos" à Marseille organisée du 04 au 08 juillet 2007 par Mestre Camaleão (Filhos de Angola, Marseille/France et RJ/Brasil) au sein de l'association "Marseille Métisse", nous avons pu suivre les cours de Mestre Russo de Caxias (Cosmos Capoeira, Roda Livre de Caxias, Duque de Caxias/RJ/Brasil), Mestre Chamine (Volta ao Mundo, RJ/Brasil) et Contramestre Dorado (ACAMCAB, Bordeaux/France et RJ/Brasil).

C'est la seconde fois que je participe à cet évènement. Lors du premier j'avais été marqué par la qualité de l'accueil Phocéen et le nombre de participants à l'évènement. Cette année encore, les Marseillais n'ont pas failli à leur réputation, hospitalité, générosité et esprit festif.
Le nombre de participants était beaucoup moins important et j'ai préféré cette configuration plus "intime" qui m'a permis de faire des rencontres de qualité avec l'ensemble des participants: Les élèves de
Camaleão, les Angoleiros de metz (olho da mandinga), Seb (Aruera) et Ben de Nantes (Ginga Nago) un Lillois, un Parisien, un Lyonnais, un groupe d'Italiennes (fICA), Alex le plus Brésilien des Finlandais...
Lors de notre arrivée vendredi, Mestre Chamine a pris les choses en main en donnant le premier cours qui a démarré par une classe de percussions. Il nous a passé les les bases de plusieurs rythmes dont la plupart issus du répertoire du Candomble. Cette introduction était une bonne façon de démarrer cette rencontre à travers la communion de la musique et du chant. La dynamique du groupe a pu s'exprimer et poser les bases du week end: l'énergie ne descendrait pas en dessous! Aprés avoir éveillé l'esprit, nous avons chauffé le corps avec une série de mouvements de danse, eux aussi inspirés de la tradition du Candomble. Mestre Chamine a été trés clair à ce sujet, il n'est pas nécessaire de pratiquer le Candomble pour faire de la Capoeira, mais il bon d'en connaître certains éléments pour mieux comprendre la culture populaire Afrobrésilienne et la Capoeira en particulier. Aprés ce cour nous avons fait une RodaMestre Russo a joué avec la plupart des participants. En fin de journée, nous avons traversé les rues de Marseille au son des Berimbau et en chantant sous le regard curieux des gens assis aux terrasses des bars. Nous avons formé une Roda sur le vieux port et les jeux se sont succédés l'énergie allant crescendo alors que le soleil allait decreshendo. La foule s'est amassée autour de l'air de jeu, les badaux, les touristes les gens travaillant au port... Comme souvent quand on joue dans la rue des personnes ne faisant pas partie du groupe se font remarquer en coupant la Roda, parfois un ivrogne, parfois un marginal plus ou moins fou. Ce soir là, c'est une femme les poignets lourds de bracelets le regard ailleurs, qui a plusieurs reprises a manifesté et finalement et rentrée dans la Roda pendant que Mestre Camaleão chantait une Ladainha. Les deux joueurs au pied du Berimbau sont restés recueillis pendant que cette femme improvisait une danse sensuelle et mystérieuse. A la fin du chant de Camaleão elle s'est retirée de la Roda et le jeu a commencé. C'était un moment étrange a la fois décalé et juste. Un temps d'expression libre pour une personne qui a su investir avec singularité cette Roda de Capoeira.

Photo: Mestre Russo de Caxias au pandeiro, ContraMestre Dorado au BeraBoi et Alex au Gunga.

Vidéo: Jeu place du vieux port/Marseille entre Mestre Russo de Caxias & Mestre
Camaleão.