dimanche 6 avril 2008

AGOGO

Dans un précédent article, je parlais de l'origine de l'Agôgô selon Mestre Pedrinho.
Au cours de mes lectures j'ai trouvé une autre histoire tout aussi intéressante qui vient confirmer et compléter les dires de Mestre Pedrinho.
Roger Bastide, anthropologue Français aborde dans le premier chapitre de son livre "Le candomblé de Bahia (rite Nagô)" le rôle des instruments de musique. Ainsi, il nous apprend d'autres choses sur l'Agôgô: "L'Agôgô (corruption de akôkô, le temps ou l'heure, en langue yoruba), clochette simple ou plus généralement double (...) joue également un trés grand rôle dans le candomblé". Comme Mestre Pedrinho, il indique l'importance sacré commune de l'Agôgô et des tambours (et des Agivadi, baguettes servant à frapper les tambours). Ces tambours sont au nombre de 3: "le rum qui est le plus grand, le rumpi qui a une taille moyenne et le lé qui est le plus petit". Il confirme le rituel qui veut que l'on fasse manger les tambours et nous donne plus de précision sur le "régime" qui leur est réservé : "ce ne sont pas des tambours ordinaires (...) Surtout ils ont "mangé" et ils "mangent" chaque année le sang d'une poule (...) de l'huile de palme, du miel et de l'eau bénite.". L'Atabaque de la bateria de Capoeira Angola n'a pas le même traitement (du moins je n'en ai jamais entendu parlé ou vu les traces). Il y a une série de vidéos intéressantes (4 épisodes) de Yansky9 sur youtube qui montre la fabrication de son Atabaque.

Roger Bastide décrit l'Agôgô comme une "clochette simple ou plus généralement double, parfois simple morceau de métal frappé avec un autre morceau de métal" dans les bateria de Capoeira Angola que je connais, la plupart du temps l'Agôgo est en bois, soit deux cosses de noix de tailles différentes, fixées sur une tige en bois et que l'on frappe avec un baton.





Vidéo 1/4 Meu Atabaque(part1 of 4)- making an african drum - capoeira par Yansky9