jeudi 16 août 2007

Capoeira Angola em Berlin: Filhos de Angola

Aprés l'atelier de Capoeira Angola du groupe Irmaos Guerreiros le week end du 27 au 29 juillet à Breme/Allemagne, nous avons décidé d'aller rendre visite à Claudia (Andorinha) et Andrea à Berlin, rencontrer leurs camarades de Capoeira du groupe filhos de Angola/Berlin et visiter la capitale Allemande.
Nous souhaitions faire un détour par Hambourg pour saluer les élèves de Mestre Paulo Siqueira (Nzinga, Hamburg/Allemagne RJ/Brasil) rencontrés l'été passé lors de notre voyage au Brésil, mais les contingences du voyage ne nous l'ont pas permis. Ce n'est que parti remise.

Le mardi soir de notre arrivée à Berlin, nous nous sommes rendu directement à l'adresse où s'entraînent nos amies Berlinoises dans le quartier de Kreuzberg au pied d'un grand bâtiment recouvert de Graffitis (Naunynstrasse, n°63). L'entrée était close et nos trois mots d'Allemands ne nous permettaient pas de déchiffrer le petit message écrit à la main et collé sur le pan de la porte. Quelques personnes sont arrivées parlant portuguais on échange sur la situation, des appels sont passés sans succés. Finalement, un groupe de Capoeiristes est sorti et j'ai reconnu la tenue jaune et noir que portaient Andrea et Claudia. Je questionne une personne qui nous confirme qu'elles sont à l'étage où à lieu une Roda organisée par un groupe de Capoeira Régional pour fêter le retour au Brésil d'un Capoeiriste. Nous retrouvons Claudia qui nous explique que les deux groupes s'entraînant dans le même bâtiment, des relations conviviales se sont crées. Comme nous venons d'arriver et ne connaissons pas les gens nous préférons participer discrètement à la Roda en chantant et observant les jeux et l'ambiance. A la fin, nous quittons le centre avec le group d'Angoleiros pour aller manger une pizza dans un troquet tout proche . A priori c'est le QG de leur groupe où ils se retrouvent après chaque entraînement pour manger un morceau et boire une bière. D'entrée l'accueil est très sympathique et nous nous sentons tout de suite intégré au groupe en particulier par le trio Micke, Steeve et Markus trois gaillards qui aiment bien la Brincadeira.
Durant les 10 jours de notre séjour à Berlin nous sommes entraîné deux fois avec eux, car ils se réunissent tous les mardi et jeudi soir à partir de 19h30. La première fois, nous avons démarré par un bon échauffement mené par Andréa. Puis Claudia nous a fait travailler quelques mouvements et des petites séquences et ensuite Micke a pris le relais pour une série où l'on a travaillé l'expression et l'interaction entre les mouvements et la musique. La seconde fois, nous avons démarré l'entraînement par un cour d'instrument. Chacun, à tour de rôle devait lancer un IEEEEE comme lorsque l'on ouvre la Roda avant de chanter la Ladainha. C'est un exercice interressant, car en plus du fait de se caler dans le rythme de la Bateria, cela fait travailler la prise de risque. Il faut avoir confiance en soi pour pousser ce cri. La personnalité de chacun s'y exprime certains sont timides et discrets, leur cri sort à peine et ne dure pas longtemps, d'autres sont émus et leur voix déraille, certains crient trés fort pour se donner du courage...
Le groupe est trés sympa, et il y a un trés bon niveau et des gens qui font de la Capoeira depuis plus de 10 ans. Chacun participe à la transmission de façon naturelle selon son niveau de connaissance et son expérience. Nous espérions rencontrer leur maître (Mestre Laercio), mais il était encore en voyage le premier soir et le second il venait juste de rentrer et s'était blessé.

Nous avons vraiment apprécié l'accueil qui nous a été fait, en particulier la confiance et la générosité de Claudia qui nous a reçu et hébergé chez elle. Lors de ces rencontres, je prend vraiment conscience de la force de la Capoeira. Dorado nous le dit souvent: "la force de la capoeira ce n'est pas tant les coups de pieds, de tête ou les rasteiras, mais c'est l'union des capoeiristes". Lors de notre séjour à Rio, nous l'avions senti à travers l'unité du groupe de Mestre Marrom, et notre petit voyage en Allemagne a encore renforcé ce sentiment! Brésiliens, Français, Allemands, Suédois... des nationalités, des cultures, des personnalités variées, mais un en commun plus fort que la différence: la Capoeira, ses valeurs, ses codes, ses traditions et son énergie!
Axé!
ié a capoeira camara!

vidéo:jeu entre les maîtres Laercio et Roberval avec Contra-mestre Pernalonga au chant.



photo: groupe filhos de Angola de Berlin à la fin de l'entraînement.

mercredi 1 août 2007

Capoeira Angola em Bremen: Irmaos Guerreiros

C'est lors du retour de Marseille, enthousiasmé par le week-end de Capoeira Angola passé dans la cité phocéenne que nous avons décidé de nous retrouver avec Ben (Batera) pour faire la route jusqu'à Breme pour l'Oficina de Capoeira Angola organisée par ContraMestre Pernalonga (Irmaos Guerreiros, Bremen/Allemagne et Sao Paulo/Brasil) du 27 au 29 juillet 2007 avec Mestre Roberval (Filhos de angola,Bahia/Brasil), ContraMestre Dorado (ACAMCAB, Bordeaux/France et RJ/Brasil) et les Trenels Malvadeza et Pecadinho (Irmaos Guerreiros, Sao Paulo/Brasil). Avec Caro, nous aimons particulièrement la personnalité de Pernalonga, sa sérénité, sa malice et bien sur sa façon de jouer et encore plus de chanter. Enfin, nous gardions un bon souvenir de ses élèves: Nina (Furadinha), Seu Policia et Thor qui étaient venus participer à une rencontre de Capoeira Angola à Bordeaux en 2006.

Nous sommes finalement parti à quatre avec Karine (Andorinha) pour traverser la moitié de la France, la Belgique et un bon bout d'allemagne en direction de la Casua du groupe Irmaos Guerreiros. Arrivé le vendredi à 18h pour la Roda de bienvenue, nous sommes accueilli par la trenel Malvadeza qui nous dérouille le corps de ce trop long voyage en voiture avec un entraînement bien physique qui annonce la couleur du stage: bananeira de cabeza, role de cabeza... Nous retrouvons quelques têtes que nous connaissons, les Angoleiros de Metz de Olho da Mandinga: Boa sorte, Feti et Lydie et Tony. Ainsi que des Angoleiros du groupe de Mestre Perdrinho à Cap Breton: Chris et Sarah. Nous rencontrons aussi de nouvelles têtes venant de tous les coins de l'Allemagne et même de Pologne.
tout au long de la Roda, Mestre Roberval nous fait passer son enseignement et sa façon de voir la Capoeira Angola. Il essaye de nous amener vers des jeux calme et controlés en insistant beaucoup sur la nécessité de mettre du Dende dans notre jeux. Le Dende c'est une huile pimentée faite à base d'huile de palme trés utilisée dans la cuisine de Bahia. Ici c'est le fait de surprendre son partenaire en faisant la Jinga, en sautillant, virevoltant le tout assorti de feintes et d'expressions avant d'attaquer. Mestre Roberval dit il faut d'abord détourner l'attention de son partenaire avant de lancer une attaque et pas attaquer son partenaire avant de détourner son attention. Durant l'entraînement qu'il a mené le samedi matin il nous a beaucoup fait travailler cet aspect du jeu fait d'expression, de sauts, de demi tour, volte et vire volte, feinte d'attaque....
Le Samedi aprés-midi ce sont les Contre-Maitres Pernalonga et Dorado qui ont pris en charge l'atelier. Pernalonga était censé nous échauffer pour suivre le cour de Dorado, mais son entraînement était super physique, surtout pour les bras avec des séries de traversée de la salle ou il fallait passer au dessus de banc en faisant une puis descendre sur la tête et passer sous le banc en faisant une Tesoura... ainsi de suite avec plein de variantes. Parmis ces spécialités, Pernalonga nous a fait "le coup du talc". Il saupoudre la salle de talc pour que le sol soit trés glissant et ensuite on reprend l'entraînement avec cette difficulté en plus. Quand ça a été le tour de Dorado de nous passer des mouvements il a ironisé sur le fait que Pernalonga nous avait préssé comme des citrons et qu'il ne lui restait plus que la peau... Mais que c'est le là que l'on tire le zest qui est ce qui a le plus de goût dans le citron. Et effectivement tout le monde était trés motivé pour suivre le cour de Dorado!
Lors de la Roda d'acceuil, Pernalonga a beaucoup insisté sur l'importance pour lui d'avoir un lieu comme son académie pour pouvoir recevoir d'autres Angoleiros. C'est une salle trés bien décorée avec beaucoup d'âme, on sent qu'il y a une identité forte. Pernalonga a ramené un peu de Brésil à Breme et ouvert un lieu hospitalier et chaleureux pour tous les Angoleiros. Son discour d'accueil était simpe et émouvant. Il a parlé du travail d'échange culturel qu'il met en place avec le Brésil et en particulier Sao Paulo dont il est originaire. Cette année il a fait venir deux jeunes filles Trenel: Malvadeza et Pecadinha. Elles travaillent comme fille au pair à Breme et participe à la vie de l'académie et donne des cours de Capoeira. C'est une façon pour lui de créer des échanges, de soutenir sa communauté à Sao Paulo et de valoriser la place des filles dans la Capoeira.
Tous les soirs des fêtes se sont improvisées dans le centre où nous étions hébergé, l'ambiance était super et il y avait beaucoup de monde pour danser la Samba de Roda. Il y avait de bonnes danseuses et de bons danseurs, j'ai repéré quelques pas de danse que j'ai repris. Dorado et Pernalonga se relayaient au chant sur des thèmes grivois ou parlant de la vie à Bahia. Le samedi soir la fête c'est prolongée jusqu'au petit matin et il y avait moins de monde pour s'entraîner le dimanche. J'ai suivi le dernier entraînement du dimanche aprés-midi mené par la trenel Pecadinha. C'était génial, malgré la fatigue on a fait un entraînement assez physique et on s'est vraiment amusé. Pecadinha a une super énergie trés communicative!

Mon meilleur souvenir de ce stage reste la dernière Roda du week end, quand j'ai joué du Pandeiro dans la Bateria a coté de Bom Bahiano. Il y a eu un long moment sans chant et j'ai eu un fort sentiment de communion avec la musique, les autres musiciens et la Roda. C'était trés fort, j'étais trés concentré, investi, ça me donnait des frissons.
Lors de ce stage nous avons développé des liens sympathiques avec plein de nouvelles personnes en particulier avec Raphaël un élève de Pernalonga qui nous a hébergé chez lui quelques jour aprés le stage. C'était trés sympa, nous avons pu nous reposer, visiter Breme et mieux faire connaissance avec lui.
Vous pouvez voir de nombreuses vidéos de l'académie de ContraMestre Pernalonga sur l'espace Youtube de l'academie.


Photos: roda na cazua, Karine-Caro-Raf-Ben, Iemanja, ContraMestre Pernalonga.