lundi 12 novembre 2007

Ouverture du centre culturel CAJUEIRO!

Ce week-end, nous fêtions l'ouverture du Centre Culturel CAJUEIRO!
Un grand moment pour l'ACAMCAB et pour Contramestre Dorado. L'association a maintenant une véritable académie en plein Bordeaux un lieu où l'on peut se réunir, donner les cours, faire les Roda, mais aussi organiser les stages et faire la fête!
La taille de la salle principale permet de recevoir beaucoup de monde et il y a des vrais vestiaires avec des douches! Les murs sont décorés et sur le mur principal on voit une illustration de la chanson que Dorado chante à la fin de la roda, une maison de style bahianaise peinte en jaune avec un Cajueiro et dans les branches de l'arbre les divinités du candomblé.
Pendant les stages, le groupe peut se diviser en deux pour travailler avec plus de confort puisqu'il y a une seconde salle un peu plus petite.
Les camarades de l'association ont bien travaillé pendant tout cet été 2007 et le résultat est là! Du parquet partout pour le confort, et la décoration qui va avec pour donner de l'âme à ce lieu.
On apprécie aussi le bar où on peut manger une pizza ou boire un verre aprés l'entraînement. Parce que la capoeira c'est aussi ça: Papoeira, discuter, fraterniser et passer un bon moment ensemble.

Pour l'occasion nous étions nombreux à avoir fait le déplacement pour cet événement, Contramestre Ferradura (ACAMCAB/Rio de Janeiro-Brésil), Trenel Pecadinho et Malvadeza (Irmaos Guerreiros/Bremen-Allemagne et Sao Paulo-Brésil), Guara (ECAP/Paris et Rio de Janeiro-Brésil), Mestre Pedrinho (Terreiro Mandinga de Angola/CapBreton-France et Roda Livre de Caxias, Duque de Caxias-Rio de Janeiro-Brésil) et ses élèves, mais aussi le groupe Olho da Mandinga de Metz avec Falcao, des gens de Mulhouse, de Rennes et les élèves de la branche d'ACAMCAB que 25 développe à Agen. L'ambiance était vraiment bonne, il suffit de voir les sourires afichés pour s'en rendre compte.
(de gauche à droite: Contramestre Dorado, Contramestre Ferradura, Guara, Cobra, Mestre Pedrinho, Trenel Pecadinho)

Ferradura avec son jeux trés expressif tout en légerté a bien animé le week-end, ce personnage original nous a beaucoup fait travailler sur le feeling musical, se servant du Forro comme moyen de s'exercer et de s'ouvrir à cette sensation qu'on oublie trop souvent quand on est tellement concentré sur son jeux qu'on en oublie la musique, le rythme et le swing. Les vidéos que j'ai posté sur Youtube sont assez explicites sur son style.

Ci-dessous la vidéo d'un jeu entre Ferradura et Guara. Un beau moment de Capoeira Angola, plein de malice et d'inventivité.

jeudi 16 août 2007

Capoeira Angola em Berlin: Filhos de Angola

Aprés l'atelier de Capoeira Angola du groupe Irmaos Guerreiros le week end du 27 au 29 juillet à Breme/Allemagne, nous avons décidé d'aller rendre visite à Claudia (Andorinha) et Andrea à Berlin, rencontrer leurs camarades de Capoeira du groupe filhos de Angola/Berlin et visiter la capitale Allemande.
Nous souhaitions faire un détour par Hambourg pour saluer les élèves de Mestre Paulo Siqueira (Nzinga, Hamburg/Allemagne RJ/Brasil) rencontrés l'été passé lors de notre voyage au Brésil, mais les contingences du voyage ne nous l'ont pas permis. Ce n'est que parti remise.

Le mardi soir de notre arrivée à Berlin, nous nous sommes rendu directement à l'adresse où s'entraînent nos amies Berlinoises dans le quartier de Kreuzberg au pied d'un grand bâtiment recouvert de Graffitis (Naunynstrasse, n°63). L'entrée était close et nos trois mots d'Allemands ne nous permettaient pas de déchiffrer le petit message écrit à la main et collé sur le pan de la porte. Quelques personnes sont arrivées parlant portuguais on échange sur la situation, des appels sont passés sans succés. Finalement, un groupe de Capoeiristes est sorti et j'ai reconnu la tenue jaune et noir que portaient Andrea et Claudia. Je questionne une personne qui nous confirme qu'elles sont à l'étage où à lieu une Roda organisée par un groupe de Capoeira Régional pour fêter le retour au Brésil d'un Capoeiriste. Nous retrouvons Claudia qui nous explique que les deux groupes s'entraînant dans le même bâtiment, des relations conviviales se sont crées. Comme nous venons d'arriver et ne connaissons pas les gens nous préférons participer discrètement à la Roda en chantant et observant les jeux et l'ambiance. A la fin, nous quittons le centre avec le group d'Angoleiros pour aller manger une pizza dans un troquet tout proche . A priori c'est le QG de leur groupe où ils se retrouvent après chaque entraînement pour manger un morceau et boire une bière. D'entrée l'accueil est très sympathique et nous nous sentons tout de suite intégré au groupe en particulier par le trio Micke, Steeve et Markus trois gaillards qui aiment bien la Brincadeira.
Durant les 10 jours de notre séjour à Berlin nous sommes entraîné deux fois avec eux, car ils se réunissent tous les mardi et jeudi soir à partir de 19h30. La première fois, nous avons démarré par un bon échauffement mené par Andréa. Puis Claudia nous a fait travailler quelques mouvements et des petites séquences et ensuite Micke a pris le relais pour une série où l'on a travaillé l'expression et l'interaction entre les mouvements et la musique. La seconde fois, nous avons démarré l'entraînement par un cour d'instrument. Chacun, à tour de rôle devait lancer un IEEEEE comme lorsque l'on ouvre la Roda avant de chanter la Ladainha. C'est un exercice interressant, car en plus du fait de se caler dans le rythme de la Bateria, cela fait travailler la prise de risque. Il faut avoir confiance en soi pour pousser ce cri. La personnalité de chacun s'y exprime certains sont timides et discrets, leur cri sort à peine et ne dure pas longtemps, d'autres sont émus et leur voix déraille, certains crient trés fort pour se donner du courage...
Le groupe est trés sympa, et il y a un trés bon niveau et des gens qui font de la Capoeira depuis plus de 10 ans. Chacun participe à la transmission de façon naturelle selon son niveau de connaissance et son expérience. Nous espérions rencontrer leur maître (Mestre Laercio), mais il était encore en voyage le premier soir et le second il venait juste de rentrer et s'était blessé.

Nous avons vraiment apprécié l'accueil qui nous a été fait, en particulier la confiance et la générosité de Claudia qui nous a reçu et hébergé chez elle. Lors de ces rencontres, je prend vraiment conscience de la force de la Capoeira. Dorado nous le dit souvent: "la force de la capoeira ce n'est pas tant les coups de pieds, de tête ou les rasteiras, mais c'est l'union des capoeiristes". Lors de notre séjour à Rio, nous l'avions senti à travers l'unité du groupe de Mestre Marrom, et notre petit voyage en Allemagne a encore renforcé ce sentiment! Brésiliens, Français, Allemands, Suédois... des nationalités, des cultures, des personnalités variées, mais un en commun plus fort que la différence: la Capoeira, ses valeurs, ses codes, ses traditions et son énergie!
Axé!
ié a capoeira camara!

vidéo:jeu entre les maîtres Laercio et Roberval avec Contra-mestre Pernalonga au chant.



photo: groupe filhos de Angola de Berlin à la fin de l'entraînement.

mercredi 1 août 2007

Capoeira Angola em Bremen: Irmaos Guerreiros

C'est lors du retour de Marseille, enthousiasmé par le week-end de Capoeira Angola passé dans la cité phocéenne que nous avons décidé de nous retrouver avec Ben (Batera) pour faire la route jusqu'à Breme pour l'Oficina de Capoeira Angola organisée par ContraMestre Pernalonga (Irmaos Guerreiros, Bremen/Allemagne et Sao Paulo/Brasil) du 27 au 29 juillet 2007 avec Mestre Roberval (Filhos de angola,Bahia/Brasil), ContraMestre Dorado (ACAMCAB, Bordeaux/France et RJ/Brasil) et les Trenels Malvadeza et Pecadinho (Irmaos Guerreiros, Sao Paulo/Brasil). Avec Caro, nous aimons particulièrement la personnalité de Pernalonga, sa sérénité, sa malice et bien sur sa façon de jouer et encore plus de chanter. Enfin, nous gardions un bon souvenir de ses élèves: Nina (Furadinha), Seu Policia et Thor qui étaient venus participer à une rencontre de Capoeira Angola à Bordeaux en 2006.

Nous sommes finalement parti à quatre avec Karine (Andorinha) pour traverser la moitié de la France, la Belgique et un bon bout d'allemagne en direction de la Casua du groupe Irmaos Guerreiros. Arrivé le vendredi à 18h pour la Roda de bienvenue, nous sommes accueilli par la trenel Malvadeza qui nous dérouille le corps de ce trop long voyage en voiture avec un entraînement bien physique qui annonce la couleur du stage: bananeira de cabeza, role de cabeza... Nous retrouvons quelques têtes que nous connaissons, les Angoleiros de Metz de Olho da Mandinga: Boa sorte, Feti et Lydie et Tony. Ainsi que des Angoleiros du groupe de Mestre Perdrinho à Cap Breton: Chris et Sarah. Nous rencontrons aussi de nouvelles têtes venant de tous les coins de l'Allemagne et même de Pologne.
tout au long de la Roda, Mestre Roberval nous fait passer son enseignement et sa façon de voir la Capoeira Angola. Il essaye de nous amener vers des jeux calme et controlés en insistant beaucoup sur la nécessité de mettre du Dende dans notre jeux. Le Dende c'est une huile pimentée faite à base d'huile de palme trés utilisée dans la cuisine de Bahia. Ici c'est le fait de surprendre son partenaire en faisant la Jinga, en sautillant, virevoltant le tout assorti de feintes et d'expressions avant d'attaquer. Mestre Roberval dit il faut d'abord détourner l'attention de son partenaire avant de lancer une attaque et pas attaquer son partenaire avant de détourner son attention. Durant l'entraînement qu'il a mené le samedi matin il nous a beaucoup fait travailler cet aspect du jeu fait d'expression, de sauts, de demi tour, volte et vire volte, feinte d'attaque....
Le Samedi aprés-midi ce sont les Contre-Maitres Pernalonga et Dorado qui ont pris en charge l'atelier. Pernalonga était censé nous échauffer pour suivre le cour de Dorado, mais son entraînement était super physique, surtout pour les bras avec des séries de traversée de la salle ou il fallait passer au dessus de banc en faisant une puis descendre sur la tête et passer sous le banc en faisant une Tesoura... ainsi de suite avec plein de variantes. Parmis ces spécialités, Pernalonga nous a fait "le coup du talc". Il saupoudre la salle de talc pour que le sol soit trés glissant et ensuite on reprend l'entraînement avec cette difficulté en plus. Quand ça a été le tour de Dorado de nous passer des mouvements il a ironisé sur le fait que Pernalonga nous avait préssé comme des citrons et qu'il ne lui restait plus que la peau... Mais que c'est le là que l'on tire le zest qui est ce qui a le plus de goût dans le citron. Et effectivement tout le monde était trés motivé pour suivre le cour de Dorado!
Lors de la Roda d'acceuil, Pernalonga a beaucoup insisté sur l'importance pour lui d'avoir un lieu comme son académie pour pouvoir recevoir d'autres Angoleiros. C'est une salle trés bien décorée avec beaucoup d'âme, on sent qu'il y a une identité forte. Pernalonga a ramené un peu de Brésil à Breme et ouvert un lieu hospitalier et chaleureux pour tous les Angoleiros. Son discour d'accueil était simpe et émouvant. Il a parlé du travail d'échange culturel qu'il met en place avec le Brésil et en particulier Sao Paulo dont il est originaire. Cette année il a fait venir deux jeunes filles Trenel: Malvadeza et Pecadinha. Elles travaillent comme fille au pair à Breme et participe à la vie de l'académie et donne des cours de Capoeira. C'est une façon pour lui de créer des échanges, de soutenir sa communauté à Sao Paulo et de valoriser la place des filles dans la Capoeira.
Tous les soirs des fêtes se sont improvisées dans le centre où nous étions hébergé, l'ambiance était super et il y avait beaucoup de monde pour danser la Samba de Roda. Il y avait de bonnes danseuses et de bons danseurs, j'ai repéré quelques pas de danse que j'ai repris. Dorado et Pernalonga se relayaient au chant sur des thèmes grivois ou parlant de la vie à Bahia. Le samedi soir la fête c'est prolongée jusqu'au petit matin et il y avait moins de monde pour s'entraîner le dimanche. J'ai suivi le dernier entraînement du dimanche aprés-midi mené par la trenel Pecadinha. C'était génial, malgré la fatigue on a fait un entraînement assez physique et on s'est vraiment amusé. Pecadinha a une super énergie trés communicative!

Mon meilleur souvenir de ce stage reste la dernière Roda du week end, quand j'ai joué du Pandeiro dans la Bateria a coté de Bom Bahiano. Il y a eu un long moment sans chant et j'ai eu un fort sentiment de communion avec la musique, les autres musiciens et la Roda. C'était trés fort, j'étais trés concentré, investi, ça me donnait des frissons.
Lors de ce stage nous avons développé des liens sympathiques avec plein de nouvelles personnes en particulier avec Raphaël un élève de Pernalonga qui nous a hébergé chez lui quelques jour aprés le stage. C'était trés sympa, nous avons pu nous reposer, visiter Breme et mieux faire connaissance avec lui.
Vous pouvez voir de nombreuses vidéos de l'académie de ContraMestre Pernalonga sur l'espace Youtube de l'academie.


Photos: roda na cazua, Karine-Caro-Raf-Ben, Iemanja, ContraMestre Pernalonga.

mardi 10 juillet 2007

Capoeira Angola em Marseilles: Vadiando entre amigos 2007. Part1.

Lors de cette énième édition du "vadiando entre amigos" à Marseille organisée du 04 au 08 juillet 2007 par Mestre Camaleão (Filhos de Angola, Marseille/France et RJ/Brasil) au sein de l'association "Marseille Métisse", nous avons pu suivre les cours de Mestre Russo de Caxias (Cosmos Capoeira, Roda Livre de Caxias, Duque de Caxias/RJ/Brasil), Mestre Chamine (Volta ao Mundo, RJ/Brasil) et Contramestre Dorado (ACAMCAB, Bordeaux/France et RJ/Brasil).

C'est la seconde fois que je participe à cet évènement. Lors du premier j'avais été marqué par la qualité de l'accueil Phocéen et le nombre de participants à l'évènement. Cette année encore, les Marseillais n'ont pas failli à leur réputation, hospitalité, générosité et esprit festif.
Le nombre de participants était beaucoup moins important et j'ai préféré cette configuration plus "intime" qui m'a permis de faire des rencontres de qualité avec l'ensemble des participants: Les élèves de
Camaleão, les Angoleiros de metz (olho da mandinga), Seb (Aruera) et Ben de Nantes (Ginga Nago) un Lillois, un Parisien, un Lyonnais, un groupe d'Italiennes (fICA), Alex le plus Brésilien des Finlandais...
Lors de notre arrivée vendredi, Mestre Chamine a pris les choses en main en donnant le premier cours qui a démarré par une classe de percussions. Il nous a passé les les bases de plusieurs rythmes dont la plupart issus du répertoire du Candomble. Cette introduction était une bonne façon de démarrer cette rencontre à travers la communion de la musique et du chant. La dynamique du groupe a pu s'exprimer et poser les bases du week end: l'énergie ne descendrait pas en dessous! Aprés avoir éveillé l'esprit, nous avons chauffé le corps avec une série de mouvements de danse, eux aussi inspirés de la tradition du Candomble. Mestre Chamine a été trés clair à ce sujet, il n'est pas nécessaire de pratiquer le Candomble pour faire de la Capoeira, mais il bon d'en connaître certains éléments pour mieux comprendre la culture populaire Afrobrésilienne et la Capoeira en particulier. Aprés ce cour nous avons fait une RodaMestre Russo a joué avec la plupart des participants. En fin de journée, nous avons traversé les rues de Marseille au son des Berimbau et en chantant sous le regard curieux des gens assis aux terrasses des bars. Nous avons formé une Roda sur le vieux port et les jeux se sont succédés l'énergie allant crescendo alors que le soleil allait decreshendo. La foule s'est amassée autour de l'air de jeu, les badaux, les touristes les gens travaillant au port... Comme souvent quand on joue dans la rue des personnes ne faisant pas partie du groupe se font remarquer en coupant la Roda, parfois un ivrogne, parfois un marginal plus ou moins fou. Ce soir là, c'est une femme les poignets lourds de bracelets le regard ailleurs, qui a plusieurs reprises a manifesté et finalement et rentrée dans la Roda pendant que Mestre Camaleão chantait une Ladainha. Les deux joueurs au pied du Berimbau sont restés recueillis pendant que cette femme improvisait une danse sensuelle et mystérieuse. A la fin du chant de Camaleão elle s'est retirée de la Roda et le jeu a commencé. C'était un moment étrange a la fois décalé et juste. Un temps d'expression libre pour une personne qui a su investir avec singularité cette Roda de Capoeira.

Photo: Mestre Russo de Caxias au pandeiro, ContraMestre Dorado au BeraBoi et Alex au Gunga.

Vidéo: Jeu place du vieux port/Marseille entre Mestre Russo de Caxias & Mestre
Camaleão.

mercredi 25 avril 2007

Capoeira Angola em Bordeaux: 5ème rencontres internationales d'Angoleiros.

Les beaux jours sont revenus en France et avec eux la période des stages et rencontres de Capoeira. On peut s'attendre à voir fleurir sur le net les vidéos, les échanges de photos et autres moyens de garder une trace, de prolonger l'instant de partager ces moments.

Comme l'an passé, les rencontre d'Angoleiros que Contramestre Dorado organise avec l'ACAMCAB on attiré des joueurs de toute la France et d'ailleurs. Les liens se renforcent, de nouvelles connaissances se font. Cette année, la Finlande était bien représentée (Mangarose, Alex...), mais aussi l'Ecosse (Dion), le groupe "Filhos de Angola" / Marseilles et Mestre Camaleão, le groupe Olho da mandinga / Metz, le groupe N'Angola Capoeira, Filhos de Maré / Orléans, le groupe "Ginga Nago"/ Nantes, le groupe ECAP / Paris , des gens de Béziers, Cap-Breton et Mestre Pedrinho, Le groupe "Acarbo" / Blaye et Mestre Macaco, Le groupe Irmãos Guerreiros / Breme (Allemagne) avec Contramestre Pernalonga et bien sur le Brésil avec Mestre Boca Rica de Salvador de Bahia (Brésil), Mestre Marrom et Contramestre Youri de l' "Associação de Capoeira Angola Marrom Capoeira e Alunos Brazil" de Rio de Janeiro (Brésil).
Nous avons joué beaucoup de Capoeira, mais aussi du Samba, du Maculélé, du Forro...

J'ai eu beaucoup de plaisir à revoir Mestre Boca Rica, Mestre Marrom et Contramestre Youri avec qui nous avons passé beaucoup de temps cet été lors de notre séjour à Rio. C'est une chance de pouvoir prolonger la relation dans le temps malgré la distance, les différences culturelles, sociales, la barrière de la langue... C'est grâce à la Capoeira si nos nous retrouvons. C'est notre en commun, un langage que l'on partage, un espace ou l'on se retrouve, une culture que l'on vit ensemble.
La présence de Mestre Boca Rica apportai une dimension historique à cet événement et sa personnalité douce et aimable donnait le ton de ces rencontres. Comme d'habitude Contramestre Pernalonga nous a enchanté avec sa voix et son regard malicieux et Mestre Camaleão, a mis du piment dans les roda avec son jeux vif et piquant.


La rencontre avec Mestre Pedrinho m'a appris beaucoup de choses. En particulier concernant les percussions et le Samba. J'ai découvert pourquoi l'Atabaque a une place si importante. C'est l'instrument primitif (au sens de premier) utilisé dans les rituels magiques ou religieux. Dans le Candomblé, c'est lui qui appel les esprits et avant d'en jouer sa peau était recouverte d'huile de "dende" (sans doute pour l'assouplir). Le cuir absorbant l'huile on disait que le tambour était vivant et qu'il se nourrissait. Autant de mythes qui impose le respect.
Dans la tradition de Mestre Pedrinho, l'Atabaque et l'Agogo sont intimement liés. L'Agogo doit être à coté de l'Atabaque dans la bateria. C'est un prolongement de sa tradition culturelle du Candomblé dans la Capoeira. A l'origine l'Agogo se nomme "Gaô" dans le Candomblé. Plus tard, son nom serai devenu Agogo dans la tradition du Samba. Pour Mestre Pedrinho un bon test pour mesurer le niveau d'avancement d'un capoeiriste dans sa connaissance des fondements de la Capoeira et de lui confier l'Atabaque de s'asseoir à coté de lui et de jouer un rythme à l'Agogo. Si le Capoeiriste a fait des recherches il reconnaîtra le rythme que l'Agogo appel et saura jouer la réponse à l'Atabaque. Mestre Pedrinho incite les capoeiristes non brésiliens à travailler cette connaissance des fondements pour aller plus loin que la connaissance des mouvements et ainsi valoriser l'enseignement de leur maître et de leur groupe.
Il nous a aussi beaucoup parlé du Samba. Le Samba de Rio, celui de Bahia, le Samba de caboclo... les évolutions , les pas de danse... Il dit e la danse du Samba de Rio que c'est une "Samba dura". Les hommes dansent le corps fermé, une main à la ceinture comme s'ils tenaient une arme. Les femmes elles dansent en tenant leur jupes comme si elle relevait une robe pour bouger. Elles se déplacent et virevoltent dans la ronde en permanence et l'homme plus que de les suivre les pourchasse. C'est une danse suggestive et qui mime des attitudes de la vie.
Le Samba de Caboclo se danse différemment, on à l'impression que le danseur titube il est en permanence entre la perte d'équilibre et le rattrapage de son équilibre.
La boucle était bouclée lorsqu'il nous a parlé des différentes façon de faire la "Ginga", celle d'un fameux capoeiriste surnommé "l'ours de caixas", celle souvent utilisée dans les "roda de rua" avec les genoux excessivements levés pour que l'adversaire ne sache jamais vraiment quand le coup de pied va partir et celle de son ami, partenaire et rival de capoeira (décédé aujourd'hui) qui avait l'habitude de faire la "ginga de l'ivrogne" qui ressemble à la danse du Samba de caboclo.
L'Agogo nous a fait passer du Candomblé au Samba, le mouvement du corps, du Samba à la Capoeira et ainsi de suite dans un grand brassage culturel, d'expression musicale et corporelle qui fait la richesse et la complexité de la culture populaire afrobrésilienne.

D'autres stages et rencontres se sont passés comme celui du Groupe Ginga Nago à Nantes où était présent le vieux Mestre Bigodinho (voir vidéo) , grand ami de Boca Rica ou à venir comme à Orléans du 1er au 3 mai avec Leninho et bien sur celui de Marseilles du 4 au 8 juillet qui, j'en suis sûr, sera aussi bien que l'an passé!

Peut être nous y croiserons nous?

Photos de haut en bas: Roda / Mestre Marrom & Mestre Boca Rica / Contramestre Pernalonga / Mestre Pedrinho

mardi 20 mars 2007

Stage / Mestre Boca Rica

Les "5e Rencontres Internationales d'Angoleiros" organisées par Contra-Mestre Dorado dans le cadre de l'ACAMCAB se dérouleront du 19 au 22 avril 2007 à Bordeaux et Eysines. Les invités sont : Mestre Boca Rica, Mestre Marrom, Mestre Camaleão, Mestre Pedrinho, Contra-Mestre Pernalonga et Contra-Mestre Yuri. Vous trouverez toutes les infos nécessaires pour vous inscrire à ce stage sur le site de l'ACAMCAB.

Cela fait un peu plus de deux ans que j'ai intégré le groupe ACAMCAB et la plupart des invités à ce stage ne sont pas des inconnus pour moi. Je suis vraiment ravi de revoir Mestre Marrom qui nous a si bien accueilli à Rio l'été passé et la présence de Mestre Boca Rica est un évènement en soi. Lorsque je l'ai rencontré ce même été durant l'évènement "Volta ao mundo" j'ai découvert que la plupart des chansons que je reprenais en coeur dans les roda étaient ses compositions.
Ce n'est pas rien de faire la connaissance d'un homme dont les oeuvres circulent à travers le monde entier et réunissent des milliers d'hommes et de femmes. Le peu de temps passé auprès de Boca Rica et des autres maîtres est une grande source d'apprentissage. Mais cette connaissance se révèle avec le temps. J'ai découvert des choses dans la capoeira bien après mon voyage à Rio et je me suis rendu compte que c'est au contact de ces maîtres que mes yeux ont su voir ce que mon langage ne sait pas dire.
Mestre Boca Rica a été longtemps membre de l'académie de Mestre Pastinha figure fondatrice de la Capoeira Angola. Il fait aussi souvent référence à Mestre Waldemar dont le rôle dans la préservation et la transmission de la Capoeira Angola n'est pas moindre. Il est devenu aujourd'hui une figure fondatrice lui même de par son influence sur le petit monde de la capoeira On trouve de nombreuses vidéos de lui sur Youtube entre autre et il a sorti plusieurs disques dont un avec Mestre Bigodinho (avec la très belle chanson "Bahia de todos os santos") et le dernier en date "A poesia de Mestre Boca Rica" très sobre (Sa voix, un Berimbau, le choeur et parfois à peine un pandeiro) avec des chansons pleine d'humour, de douceur qui rendent universelle des histoires singulières.
Certains trouvent la capoeira de Mestre Boca Rica trop douce. Personnellement je la trouve très forte. Elle est empreinte de sagesse et d'humilité. Mestre Boca Rica aime ce qu'il appelle la belle capoeira (capoeira bonita) jouée par des gens biens éduqués dans le respect de l'esprit sportif. Je traduit de façon un peu littérale le souvenir que j'ai des discussions avec lui lors des entraînements, mais je pense que c'est assez fidèle à l'esprit de ses paroles. C'est à la fois l'expression d'une certaine douceur et indolence, mais aussi une grande fierté et le respect de soi et des autres.




Vidéos d'un jeu entre Mestre Boca Rica et une élève au Jamaica camping de Makandal à Sana (état de Rio de Janeiro / Brésil) Lors de l'événement "Volta do Mundo" organisé par Mestre Marrom et Mestre Paulo Siqueira du 11 au 13 août 2006.

mercredi 17 janvier 2007

La Capoeira me donne de la force.

Vendredi dernier, je suis retourné à Bordeaux, et j'ai eu le plaisir de participer à la roda hebdomadaire de l'ACAMCAB qui se déroule un fois sur deux à l'école du Derby à Eysines où aux ateliers de la manutention à Bordeaux (vous trouverez plus d'infos sur le site de l'ACAMCAB).
Dorado n'était pas encore rentré du Brésil, ses élèves ont pris la relève et se sont organisés entre eux pour que la dynamique perdure. C'était très émouvant pour moi de voir la fraternité qui s'est construite au sein du groupe. Tout le monde était content de se retrouver après la pause des vacances de Noël ça discutait et ça rigolait dans tous les coins de la salle, mais quand Carine (andorinha) a commencé à jouer du Berimbau et qu'elle a entamait la Ladainha, tout le monde était alors très concentré est le silence s'est fait pour mieux s'imprégner du chant, sentir l'énergie de la Roda et rentrer dans son corps d'Angoleiro. J'étais ému et plein de pensées me traversaient l'esprit, en premier pour Dorado qui a vécu des drames personnels dernièrement. Plusieurs fois depuis qu'il est retourné au Brésil je me suis demandé "et s'il ne revenait pas à Bordeaux?". C'est vrai ça doit être dur pour lui de vivre ici en France loin de ses proches, de ses amis, de son maître de capoeira de ses frères de Roda. Pendant que Carine chantait j'ai regardé les visages concentrés et sereins de mes camarades et je me suis dis qu'il nous avait transmis quelque chose de fort, au delà d'une gestuelle, d'une pratique physique nous sommes entré dans une culture commune et nous avons tissé un lien qui nous unit. Le groupe est composé de gens très différents mais nous nous retrouvons et sommes unis dans la Roda. Et je me suis dit que c'était le seul hommage que nous pouvions lui rendre, prolonger ce qu'il nous a transmis quoiqu'il arrive, de la même façon qu'il prolonge l'enseignement de ces maîtres dans son activité.
Plusieurs fois Dorado en nous parlant de la Capoeira nous disait combien elle l'aidait à tenir le coup lorsqu'il vivait des situations difficiles, je ressens ça aujourd'hui. L'énergie du cour de la semaine dernière à Poitiers, la roda de vendredi soir à Bordeaux sont autant de moment qui m'aident à évacuer le stress ou à faire le plein d'énergie. Quand je m'entraîne je fais le vide dans ma tête je transpire et j'évacue les toxines physiques mais aussi celle qui brouillent mon humeur et je me sens plus serein.
Ce soir j'étais aussi assez fière de trouver un commentaire de Elo du site capoeira-france, ça m'a bien motivé de voir que ce que je fais à travers ce Blog est apprécié et même recommandé.

Photo: Contramestre Dorado au pied du Berimbau, Roda du 11 novembre 2006 avec Mestre Marrom.