Voila bientot une semaine que nous sommes arrivès à Rio de Janeiro. Je ne sais par où commencer tellement je suis déjà rempli de petites histoires, d'aventures et d'images nouvelles.
Nous logeons chez Dorado, dans un appartement sympathique à flanc de "Morro" (les Morro désignent les nombreuses collines éparpillées dans Rio). Le notre s'appelle "Cantagalo" et au dessus de nous grimpe la favela et sa multitude de petites maisons carrées qui s'éclairent la nuit en un spectacle que je ne me lasse pas de regarder avant de me coucher. A notre droite se trouve le quartier d'"Ipanema", plutôt aisé et tranquil avec sa plage de sable blanc et fin et ses rues commerçantes. A notre gauche le quartier de "Copacabana" avec ses hôtels de luxe (Le Copacabana palace et son agence "american express" intégrée oú nous allons changer nos travellers chéques), sa plage et sa misère (prostitution, mendicité et petites arnaques). Derrière nous se trouve le Lac "Rodrigo da Freitas". Bref un emplacement parfait pour profiter de deux quartiers bien sympatiques (Ipanama et les bords du Lac) régler nos petits soucis de voyageurs (argent, santé...) et changer d'ambiance en même pas dix minutes de marche. "Ipanema" c'est la plage, les vagues, les Cariocas qui jouent au futebol, les filles en bikini. Le lac, c'est les ballades en vélo, les sportifs qui courent ou font du ski nautique, les sorties familliales dans les restos le samedi midi. "Copacabana", c'est les bus qui font la course avec les taxi, les boutiques qui se multiplient, la foule qui grouille...
Pour l'instant nous avons bien arpenté le quartier d'"Ipanema" et nous commençons même à avoir nos habitudes dans la boutique de jus de fruits frais en bas de notre rue. Les serveuses nous reconnaissent et sont prévenantes avec nous. On s'y arrète régulièrement pour faire des expériences gustatives Ananas (Abacaxi) + Goyave (Goyaba) ou Mangue ou Fruit de la passion (Maracuja). Tout ce que nous mangeons est une découverte et un plaisir. Les plats sont trés copieux et pas chère. Surtout lorsque l'on va dans une rotisserie avec buffet varié et viande grillée (poulet, boeuf, porc...) à volonté. On retrouve souvent servi avec les plats une sorte de purée faite à partir de farine de manioc gonflée dans le jus du plat. Le riz et les haricots noirs sont ausi trés présents et parfois on à même tout ça en même temps plus des frites des oignons frits et des beignets de fromages... Et ça dans tous les restaurants, depuis celui un peu classe, en pasant par la chaine genre flunch, jusqu'au petit bouiboui qui paye pas de mine.
Les premiers jours nous avons perdu beaucoup de temps à essayer de comprendre le fonctionnement des bus. Ils s'arrètent n'importe où, déposent les passagers au milieu de la route et il est impossible de trouver un plan des lignes de bus, des horaires ou quoique ce soit permettant de s'accrocher a une réalite circulatoire au lieu de flotter dans le flou urbain. Il était donc nécessaire de faire une pause. Nous nous sommes retiré dans le jardin botanique oú nous avons trouvé un peu de paix au milieu des cascades, ruisseaux et essences d'arbres variées. Ça a aussi été l'occasion d'observer les attitudes des brésiliens face á l'appareil photo. La pose romantique une fleur a la main semble être un classique.
Depuis nous nous sommes promenés dans les rues du Quartier de Santa teresa, abandonné par sa population riche dans les annees 60 et reinvesti depuis par les artistes, etudiants... Ça donne un lieu calme, colore et agreable a visiter, en particulier en prenant le vieux Tram Jaune ( le "Bonde". Sans doute a l'origine du nom du groupe "Bonde do Role"?) a l'identique de ceux qu'on trouve a Lisbonne.
Hier nous etions dans le Quartier d'Urca (ou vit le pere de Dorado) qui se trouve pris entre la Baie de Botafogo et le Pao de Aucar. C'est aussi un quartier tres tranquil avec des petites rues pleines d'arbres. Au pied du Pao de Azucar nous nous somms poses au bord de la praia vermelha et avons fait une ballade a flanc de montagne. Des gros lezars, des petits singes et pas mal d'adeptes d'escalade. Nous avons decider de remettre a un autre jour la montee en haut du Morro da Urca et du Pao de azucar afin de le faire plus tard dans la journee et voir le coucher de soleil, mais aussi pour garder des forces pour le cours de Capoeira.
Pour l'instant nous avons pris deux cours chez Marrom. Nous avons ete tres bien accueillis ce qui nous a rassure par rapport a notre capacite a suivre les cours. Le premier etait donne par Fabio et reunissait les eleves les plus avances. L'ambiance etait sympa et plus branchee rigolade et discussion. Marrom n'etait pas là et je crois que la bande de copains etaient bien contents de se retrouver entre eux pour s'amuser sans la presence du maître. Le second cours mixait plusieurs niveaux et etait dirige par Marrom. C'etait plus structure et plus pedagogique. Tout un groupe d'Allemand etait la. Nous avons sympathisé et appris que ce sont les élèves de mestre Paulo Siqueira avec qui nous allons a Ilha Grande.
Vous pouvez voir quelques photos de notre sejour ici.
vendredi 28 juillet 2006
vendredi 7 juillet 2006
Capoeira Angola em Marseilles: "Vadiando entre amigos" 2006.
Le week end dernier, Mestre Camaleão (a droite sur la photo avec Mestre Russo) organisait au sein de l'association "Marseille-Métisse" la 4ème rencontre internationale de capoeira "vadiando entre amigos".
J'y suis allé avec une quinzaine de camarades de l'ACAMCAB à Bordeaux et notre professeur Dorado.
Marseille est vraiment une ville de caractère! Parfois, ça me parait excessif mais chaque fois que je m'y rends, je suis surpris et charmé. Ce stage a attiré beaucoup de monde, surtout des Français, de Metz, Nancy, Paris, Bordeaux... Mais on pouvait aussi croiser des apatrides comme ce couple de Finlandais arrivant d'Amérique du Sud ou Serena, Italienne vivant à Barcelone...
Forcément, beaucoup de monde c'est aussi plus de complications pour l'organisation. La gestion du temps s'en ressent, les retards s'accumulent et tout le calendrier se décale. Mais bon, on n'est pas à l'usine, on vient faire de la capoeira, rencontrer des gens et passer du bon temps, alors si on commence à courir après le temps...
Les cours ont été assurés par Mestre Camaleão (Filhos de angola/Marseille), Mestre Paulo Siqueira (capoeuropa-Hamburg/Allemagne) (au centre avec le bonnet), Mestre Russo (roda de caxias-Rio de Janeiro/Brésil), Contramestre Magal (Rio de Janeiro/Brésil) (à gauche), Profesor Dorado (ACAMCAB/Bordeaux) (deuxième à gauche) et Profesor Fubuia (Angoleiros do Mar/Paris) (à droite).
Nous n'avons pas travaillé une grande variété de mouvements lors de ce stage. Par contre, les interventions de Mestre Russo m'ont vraiment marqué par la profondeur de son discours et le charisme qu'il diffuse (on peut lire une interview sur le site capoeira-france). J'ai beaucoup apprécié aussi le travail fait avec Mestre Paulo Siqueira sur la façon de rentrer dans la roda est de "racheter" le jeu. J'ai aussi l'impression que j'ai souvent pu jouer dans les roda lors de ce stage et donc rencontrer des gens et développer mon jeu. Il y avait une énergie très forte et la dynamique de groupe était gérée dans ce sens, chaque fin de journée se terminait dans un grand rassemblement des participants chantant à l'unissons. La transe n'était pas loin pour quelques-uns. En tout cas l'émotion était à fleur de peau, donnant des frissons à certains (dont moi), provoquant les larmes pour d'autres.
J'ai trouvé que certains jeux étaient trop marqués par le défi et la volonté d'affirmer sa supériorité, mais cela fait aussi parti de la capoeira en tant que lutte. D'ailleurs, lors de ce stage j'ai pu observer différentes approches de la capoeira. Celle du défi, de la force physique et de la ruse mais aussi celle plus politique (je pense au discours de Mestre Russo sur la discrimination) ou encore celle cherchant à conserver un patrimoine gestuel (je pense au cours de Dorado sur le mouvement de "ciseau", son évolution et les différentes manières de sortir de cette prise ou de répondre à cet appel selon la façon dont il est fait).
Durant ce stage j'ai développé une conscience plus aiguisée de l'importance de la précision des appuis (les pieds et les mains), mais aussi du rôle de la distance avec son partenaire selon ce que l'on cherche à faire, ainsi que du "timing" pour effectuer un mouvement. Autant de subtilités trés fines qui ne s'acquierent pas du jour au lendemain ou en répétant un mouvement en solitaire. C'est une connaissance qui se construit au fur et à mesure des jeux et doit être adaptable à chaque partenaire. Ce n'est pas un savoir figé, il faut à chaque nouveau jeu retravailler ces deux points (la distance et le timing), ne jamais penser que c'est acquis et toujours re-questionner ses certitudes. Je termine donc ce stage avec de nouveaux objectifs, me concentrer sur mes placements d'appui, ma gestion du timing et de la distance, mais aussi l'expression.
J'ai bien profité des moments de détente (bien nécessaires vu les efforts fournis et la chaleur) que ce soit au bord de la mer, pendant le match France-Brésil (les brésiliens auront sans doute moins apprécié ce moment là!), le bal de forro (mené par le groupe triangle) où le spectacle de danse Masaï.
Enfin, je remercie chacun des mestre, contramestre et profesor pour leur enseignement, en particulier Mestre Camaleão pour avoir initié cet évènement. Un grand merci aussi à Eddy et Poca pour l'organisation et Gabrielle (notre ange gardien!) pour son accueil.
J'y suis allé avec une quinzaine de camarades de l'ACAMCAB à Bordeaux et notre professeur Dorado.
Marseille est vraiment une ville de caractère! Parfois, ça me parait excessif mais chaque fois que je m'y rends, je suis surpris et charmé. Ce stage a attiré beaucoup de monde, surtout des Français, de Metz, Nancy, Paris, Bordeaux... Mais on pouvait aussi croiser des apatrides comme ce couple de Finlandais arrivant d'Amérique du Sud ou Serena, Italienne vivant à Barcelone...
Forcément, beaucoup de monde c'est aussi plus de complications pour l'organisation. La gestion du temps s'en ressent, les retards s'accumulent et tout le calendrier se décale. Mais bon, on n'est pas à l'usine, on vient faire de la capoeira, rencontrer des gens et passer du bon temps, alors si on commence à courir après le temps...
Les cours ont été assurés par Mestre Camaleão (Filhos de angola/Marseille), Mestre Paulo Siqueira (capoeuropa-Hamburg/Allemagne) (au centre avec le bonnet), Mestre Russo (roda de caxias-Rio de Janeiro/Brésil), Contramestre Magal (Rio de Janeiro/Brésil) (à gauche), Profesor Dorado (ACAMCAB/Bordeaux) (deuxième à gauche) et Profesor Fubuia (Angoleiros do Mar/Paris) (à droite).
Nous n'avons pas travaillé une grande variété de mouvements lors de ce stage. Par contre, les interventions de Mestre Russo m'ont vraiment marqué par la profondeur de son discours et le charisme qu'il diffuse (on peut lire une interview sur le site capoeira-france). J'ai beaucoup apprécié aussi le travail fait avec Mestre Paulo Siqueira sur la façon de rentrer dans la roda est de "racheter" le jeu. J'ai aussi l'impression que j'ai souvent pu jouer dans les roda lors de ce stage et donc rencontrer des gens et développer mon jeu. Il y avait une énergie très forte et la dynamique de groupe était gérée dans ce sens, chaque fin de journée se terminait dans un grand rassemblement des participants chantant à l'unissons. La transe n'était pas loin pour quelques-uns. En tout cas l'émotion était à fleur de peau, donnant des frissons à certains (dont moi), provoquant les larmes pour d'autres.
J'ai trouvé que certains jeux étaient trop marqués par le défi et la volonté d'affirmer sa supériorité, mais cela fait aussi parti de la capoeira en tant que lutte. D'ailleurs, lors de ce stage j'ai pu observer différentes approches de la capoeira. Celle du défi, de la force physique et de la ruse mais aussi celle plus politique (je pense au discours de Mestre Russo sur la discrimination) ou encore celle cherchant à conserver un patrimoine gestuel (je pense au cours de Dorado sur le mouvement de "ciseau", son évolution et les différentes manières de sortir de cette prise ou de répondre à cet appel selon la façon dont il est fait).
Durant ce stage j'ai développé une conscience plus aiguisée de l'importance de la précision des appuis (les pieds et les mains), mais aussi du rôle de la distance avec son partenaire selon ce que l'on cherche à faire, ainsi que du "timing" pour effectuer un mouvement. Autant de subtilités trés fines qui ne s'acquierent pas du jour au lendemain ou en répétant un mouvement en solitaire. C'est une connaissance qui se construit au fur et à mesure des jeux et doit être adaptable à chaque partenaire. Ce n'est pas un savoir figé, il faut à chaque nouveau jeu retravailler ces deux points (la distance et le timing), ne jamais penser que c'est acquis et toujours re-questionner ses certitudes. Je termine donc ce stage avec de nouveaux objectifs, me concentrer sur mes placements d'appui, ma gestion du timing et de la distance, mais aussi l'expression.
J'ai bien profité des moments de détente (bien nécessaires vu les efforts fournis et la chaleur) que ce soit au bord de la mer, pendant le match France-Brésil (les brésiliens auront sans doute moins apprécié ce moment là!), le bal de forro (mené par le groupe triangle) où le spectacle de danse Masaï.
Enfin, je remercie chacun des mestre, contramestre et profesor pour leur enseignement, en particulier Mestre Camaleão pour avoir initié cet évènement. Un grand merci aussi à Eddy et Poca pour l'organisation et Gabrielle (notre ange gardien!) pour son accueil.
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